CPGE : réforme 2021 et filière MPI

Dans la droite ligne de la réforme du lycée, dont le SNFOLC réclame toujours l’abrogation, ce projet de réforme complexifie le système CPGE. En choisissant de réformer à budget constant, le ministère place les enseignants dans des situations intenables et compte, une fois de plus, sur l’engagement des collègues envers leurs étudiants.

En effet, quelles que soient les spécialités choisies en terminales, toutes les CPGE scientifiques devraient rester accessibles à tous les lycéens. Et ce sans aucune généralisation d’horaire spécifique de rattrapage fléché. Le ministère propose tout simplement d’utiliser les heures de colles (rémunérées 25% de moins qu’une HSA et 40% de moins qu’une HSE) pour réaliser des heures de remédiation. Le compte n’y est pas du tout ! De plus, comment comprendre
que certaines filières dans certaines disciplines aient droit à des horaires disciplinaires de rattrapage, et pas d’autres ?

Une nouvelle filière de CPGE scientifique à coloration informatique verra le jour à la rentrée scolaire 2021, la MPII. Cette nouvelle filière correspond à une demande portée de longue date par les écoles d’ingénieurs et les professeurs de CPGE. Le SNFOLC considère comme positif le principe de cette filière. En ce qui concerne le SNFOLC, nous considérons que cette filière permettra aux collègues d’informatique d’obtenir enfin la reconnaissance qui leur est due et d’occuper des postes disciplinaires fléchés.

Toutefois, le SNFOLC constate que cette nouvelle filière s’ouvre dans la précipitation. À un an de son ouverture, nous ne savons toujours pas où ouvrirons ces classes, ni leur nombre définitif. Le ministère semble ne pas avoir pris la mesure de ce que cette nouvelle filière implique. Il est d’ailleurs significatif que l’École Polytechnique, sans doute à cause de l’absence d’initiatives du ministère, ait décidée elle même d’organiser plusieurs visioconférences en direction des proviseurs de CPGE pour discuter de ces ouvertures. Cette situation provoque de nombreuses tensions dans les établissements et inquiète au plus haut point de nombreux collègues […].

Pour lire la suite du communiqué SNFOLC du 26 juin 2020…