Les articles 6 du décret n°50–581 du 25 mai 1950 et du décret n°50–582 du 25 mai 1950, la circulaire Boissinot n°2004–056 du 29 mars 2004 et différents courriers de la DGRH (du 16 mai 2011, 7 novembre 2016, 15 novembre 2017…) rappellent que pour « les professeurs donnant l’ensemble de leurs enseignements dans les classes préparatoires, les obligations maximales de service seront les suivantes à compter de la rentrée scolaire de 2004 :

Classes ayant un effectif de
plus de 35 élèves20 à 35 élèvesmoins de 20 élèves
Service pour un classe de deuxième année8 heures9 heures10 heures
Service pour une classe de première année9 heures10 heures11 heures
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Malgré toutes les opérations de communication, la vérité est crue : la politique du ministre consiste à fermer des postes et à fermer des classes. Depuis quelques semaines, les premières annonces concernent des classes préparatoires aux grandes écoles dans les académies de Paris, Dijon, Rennes, Lyon, Normandie, Toulouse.

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Gabriel Attal a promis un « choc des savoirs » dans l’Éducation Nationale et lancé une « mission » sur le sujet. Peu de formations sont aussi exigeantes en matière de savoirs que les CPGE et pourtant le ministère n’a pas caché son intention de procéder à des fermetures.

Aucune filière des CPGE n’est épargnée

Effectivement dans les académies les annonces alarmantes se multiplient. Sont notamment menacées :

  • une première année ECG au lycée François Ier au Havre
  • une première année ECG au lycée Decour à Paris
  • une hypokhâgne au lycée Lamartine à Paris
  • une khâgne au lycée Chaptal à Paris
  • une classe BCPST au lycée Chateaubriand à Rennes
  • une classe d’ATS bio au lycée Pierre Gilles de Gennes à Paris
  • des classes de PCSI et de PC au lycée Carnot à Paris

Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive.

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C’est une victoire pour tous les professeurs mobilisés.
Poursuivons !

Un retour sur les faits : une pénurie de professeurs

La réforme du lycée s’explique avant tout par la crise, inédite par son ampleur, de recrutement des professeurs. Confronté à cette crise, le ministère, plutôt que de s’attaquer au problème à la racine, a opté pour la mise en place de réformes de gestion de la « ressource professeurs ». Cela explique les grands principes de la réforme du lycée : la modularité (tronc commun assorti d’un mécanisme de spécialités) qui introduit une gestion locale des ressources ; la diminution du volume horaire des matières sous tension (celles pour lesquelles la pénurie des professeurs est la plus forte) en passant celles-ci en grande partie sous forme de spécialités pas forcément suivies par les élèves.

La tension étant actuellement la plus forte en mathématiques, c’est cette matière dont le volume horaire a le plus fortement diminué dans le projet du ministère. Suite aux mobilisations, le ministère a été contraint de réintroduire une part obligatoire de mathématiques dans le tronc commun de 1ère. C’est l’équivalent de 400 postes en équivalents temps plein qu’il faut maintenant trouver pour la rentrée 2023.

Une réforme des CPGE qui tombait à pic

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Classes préparatoires

Le SNFOLC a été reçu à sa demande le 28 avril 2021 par les ministères de l’Enseignement supérieur, de l’Education nationale et l’Inspection générale pour exprimer les préoccupations, et les revendications des professeurs de CPGE.

Au sommaire de ce compte-rendu :
- Des réformes à moyens constants
- La pandémie comme prétexte à déréglementation
- L’avenir (incertain) des CPGE

Persuadé que les CPGE apportent une contribution essentielle à l’enseignement supérieur, le SNFOLC continuera à rester vigilant, à se mobiliser pour leur avenir, pour le respect du statut, des conditions de travail et de rémunération des professeurs qui y enseignent.

Pour lire le compte-rendu…

Dessin de Colm

Après avoir profondément déstabilisé le lycée avec la réforme du baccalauréat et du lycée, pour en réduire le coût le ministre s’attaque maintenant aux classes préparatoires aux grandes écoles avec les mêmes arrière-pensées : mettre en cause un enseignement qui coûterait trop cher et serait réservé à une élite.

Pour lire le communiqué SNFOLC du 15/01/2021…

Dans la droite ligne de la réforme du lycée, dont le SNFOLC réclame toujours l’abrogation, ce projet de réforme complexifie le système CPGE. En choisissant de réformer à budget constant, le ministère place les enseignants dans des situations intenables et compte, une fois de plus, sur l’engagement des collègues envers leurs étudiants.

En effet, quelles que soient les spécialités choisies en terminales, toutes les CPGE scientifiques devraient rester accessibles à tous les lycéens. Et ce sans aucune généralisation d’horaire spécifique de rattrapage fléché. Le ministère propose tout simplement d’utiliser les heures de colles (rémunérées 25% de moins qu’une HSA et 40% de moins qu’une HSE) pour réaliser des heures de remédiation. Le compte n’y est pas du tout ! De plus, comment comprendre
que certaines filières dans certaines disciplines aient droit à des horaires disciplinaires de rattrapage, et pas d’autres ?

Une nouvelle filière de CPGE scientifique à coloration informatique verra le jour à la rentrée scolaire 2021, la MPII. Cette nouvelle filière correspond à une demande portée de longue date par les écoles d’ingénieurs et les professeurs de CPGE. Le SNFOLC considère comme positif le principe de cette filière. En ce qui concerne le SNFOLC, nous considérons que cette filière permettra aux collègues d’informatique d’obtenir enfin la reconnaissance qui leur est due et d’occuper des postes disciplinaires fléchés.

Toutefois, le SNFOLC constate que cette nouvelle filière s’ouvre dans la précipitation. À un an de son ouverture, nous ne savons toujours pas où ouvrirons ces classes, ni leur nombre définitif. Le ministère semble ne pas avoir pris la mesure de ce que cette nouvelle filière implique. Il est d’ailleurs significatif que l’École Polytechnique, sans doute à cause de l’absence d’initiatives du ministère, ait décidée elle même d’organiser plusieurs visioconférences en direction des proviseurs de CPGE pour discuter de ces ouvertures. Cette situation provoque de nombreuses tensions dans les établissements et inquiète au plus haut point de nombreux collègues […].

Pour lire la suite du communiqué SNFOLC du 26 juin 2020…

La campagne 2020 d’accès à l’échelon spécial des professeurs de chaires supérieures n’est pas achevée, mais l’on sait déjà qu’elle ne corrigera pas les injustices de la réforme PPCR.

L’excellence professionnelle
Le corps des professeurs de chaires supérieures a été créé en 1968 par Georges Pompidou, ancien professeur de lettres supérieures au lycée Henri IV, dans le but de reconnaître le haut degré d’exigence de l’enseignement en classes préparatoires aux grandes écoles.

Ouvert par liste d’aptitude aux professeurs agrégés ayant atteint au moins le 6e échelon de la classe normale ou ayant accédé à la hors-classe, ce corps a vocation, de l’aveu même de l’Inspection Générale, à reconnaître l’excellence pédagogique et scientifique.

Il donne droit à une échelle de rémunération équivalente à celle de la hors-classe et de la classe exceptionnelle des professeurs agrégés.

Le déclassement financier
Pourtant la réforme PPCR est venue bouleverser l’équilibre existant : les professeurs de chaires supérieures ont pratiquement 10 fois moins de chances d’accéder à la HEB (par promotion à l’échelon spécial) que leurs collègues agrégés exerçant en CPGE (par avancement à la classe exceptionnelle).

Cette situation n’est pas acceptable. Le corps de débouché (professeurs de chaires supérieures) ne peut pas offrir de moins bonnes perspectives de rémunération que le corps d’entrée (professeurs agrégés).

Les revendications du SNFOLC

Pour lutter contre la perte d’attractivité des chaires supérieures, le SNFOLC demande :

  • que l’accès au corps soit désormais ouvert aux professeurs agrégés de classe exceptionnelle ayant « assuré pendant au moins deux années scolaires, dans une classe préparatoire aux grandes écoles, un service hebdomadaire de cinq heures dans une même division ou de six heures réparties sur plusieurs divisions, deux de ces divisions au moins correspondant à des programmes d’enseignement différents »
  • que la durée de séjour à l’échelon 5 ne soit pas supérieure à celle de l’échelon 3 de la hors-classe des professeurs agrégés
  • que l’avancement à l’échelon spécial ne soit plus contingenté et se fasse automatiquement après trois ans d’ancienneté dans le 6e échelon.

*HEB : Hors Echelle B

Pour consulter les tableaux de promouvables et promus…

Le SNFOLC dénonce la décision du gouvernement de ne plus rémunérer les heures
d’interrogation auxquelles ont droit les étudiants de CPGE à partir du 1er avril 2020.

Cette mesure est d’autant plus inacceptable que les pouvoirs publics n’ont de cesse de répéter que la période de confinement ne doit pas être une période de vacances ; les professeurs sont invités à organiser des classes virtuelles, à transmettre leur cours aux élèves, à leur donner régulièrement du travail, à répondre à leurs questions.

Or, les heures de colle jouent un rôle essentiel dans la pédagogie des classes préparatoires
aux grandes écoles. Depuis le 16 mars et la fermeture des établissements scolaires, elles ont souvent pu être dispensées par vidéoconférence. En priver les étudiants revient à les pénaliser un peu plus alors qu’ils ont été fortement déstabilisés par la fermeture des internats et par l’incertitude entourant les concours.

Il est vrai que le ministère n’interdit pas la tenue des heures d’interrogation. Il refuse
seulement de les financer, espérant sans doute que, dans l’intérêt de leurs élèves, les
professeurs assureront bénévolement cette tâche. Ce n’est pas l’annonce de la création d’une hypothétique prime pour compenser les dépenses informatiques et téléphonique occasionnées pour les enseignants par la nouvelle organisation du travail pendant la période de confinement qui permettra de compenser une telle mesure.

Le SNFOLC exige que les heures d’interrogation effectuées à partir du 1er avril 2020 continuent à être rémunérées. L’épidémie du coronavirus ne doit pas servir de prétexte pour remettre en cause les droits des étudiants et des professeurs.

Pour consulter le communiqué SNFOLC en PDF…