Programme du Rassemblement National sur l’École : la réaction, dans les pas de Macron

Alors que Jordan Bardella indique dans les médias qu’il maintiendrait en cas de nomination au poste de Premier ministre la majorité des réformes Macron, et notamment la réforme des retraites portant l’âge minimum de départ à 64 ans, le député du Rassemblement National Roger Chudeau a présenté dans un entretien au journal Les Echos les mesures concernant l’Éducation nationale que son parti mettrait en place s’il venait à gouverner.

Pour rappel, Roger Chudeau, lors d’une réunion à l’Assemblée nationale, s’était illustré au côté des députés macronistes par ses propos dénigrants voire insultants à l’encontre des représentants syndicaux qui venaient pointer les problèmes rencontrés par les personnels : crise du recrutement, salaires, conditions de travail, inclusion et situation des AESH…

Force est de constater que là aussi, les mesures annoncées par le Rassemblement National poursuivent et aggravent toutes les contre-réformes mises en place par les gouvernements Macron.

Nouvelles coupes budgétaires au programme !

Alors que les effectifs explosent, que les remplaçants manquent, il annonce ainsi l’amplification des suppressions de postes : « S’il manque 400 000 élèves, il va bien falloir en tenir compte en termes d’emplois. »

Suppression des REP !

Il confirme une mesure présente dans les cartons du gouvernement Macron : « La carte de l’éducation prioritaire serait sérieusement resserrée et limitée aux seuls REP+. » Ainsi les REP seraient supprimés ce qui ne pourrait qu’entraîner une baisse des moyens et une disparition de l’indemnité dans ces écoles difficiles.

Une fausse abolition du « choc des savoirs » !

Tout en annonçant abolir le « choc des savoirs », le Rassemblement National maintiendrait la réforme du collège engagée par Attal, en précisant que « les groupes de niveau ou de besoin seront à la main des établissements. » C’est donc la poursuite de la territorialisation de l’école et de l’arbitraire local. Et comme dans le « choc des savoirs », il s’agit de mettre en place « un collège modulaire », une autre façon de trier les élèves, dont une partie se verraient barrer l’accès au lycée en cas d’échec au DNB.

Le Bac Blanquer et Parcoursup maintenus !

Concernant le lycée, le Rassemblement National propose de rétablir les séries et les groupes classes, mais n’entend pas revenir sur le Bac Blanquer et son contrôle continu qui de fait supprime le caractère national de ce diplôme. Pas question non plus pour lui d’abroger Parcoursup, véritable machine à trier qui remet en cause le droit de chaque bachelier à poursuivre ses études dans la filière de son choix !

Des annonces racistes qui n’ont rien à voir avec la laïcité !

Et quand il évoque la Laïcité, ce n’est pas pour restituer aux écoles publiques tout l’argent public versé aux écoles privées, c’est pour vitupérer de manière nauséabonde contre le port du voile, la nourriture hallal et le ramadan, dans le droit fil des propos du ministre Attal sur les abayas !

La FNEC FP-FO réaffirme toutes ses revendications

Ce n’est pas une surprise, le Rassemblement National, s’il est amené au pouvoir, entend tout comme les gouvernements macronistes mépriser les revendications des personnels. À ces projets néfastes, la FNEC FP-FO oppose ses revendications :

  • Abrogation de la réforme des retraites ! Retour à la retraite à 60 ans !
  • Stop à l’économie de guerre !
  • L’argent pour les services publics pas pour les armes !
  • Augmentation des salaires !
  • Abrogation du « choc des savoirs » et de toutes les contre-réformes !
  • Abandon de Parcoursup et du SNU !
  • Annulation de toutes les coupes budgétaires et des suppressions de postes !
  • Retrait du projet de réforme Guérini de destruction de la Fonction publique et des statuts !
  • Fonds publics à la seule École publique !