Malgré les intimidations, les gardes à vue et les sanctions, la mobilisation ne faiblit pas !

Contrairement à la mise en veilleuse de la plupart des médias sur le mouvement social, la détermination et la colère sont toujours là. Par exemple, cela fait plusieurs jours que se succèdent les assemblées générales massives à la CARSAT de Clermont-Ferrand, de Lyon ou de Marseille face au projet de loi qui, dans ses articles 49 et 50, prévoit la liquidation des CARSAT et au-delà de la Sécurité sociale. Dans d’autres secteurs, la grève se poursuit : incinérateurs de déchets, centrales nucléaires, avocats, expertises comptables…

De nouveaux foyers de colère s’allument chaque jour. Le débrayage des personnels du rectorat de Clermont-Ferrand aux côtés des enseignants jeudi dernier a refroidi les ardeurs du Recteur, mais pas l’obstination du ministre Blanquer.

Dans les lycées, la mobilisation pour le retrait des E3C s’est répandue comme une traînée de poudre. Refusant de répondre aux revendications des personnels et des lycéens, le gouvernement répond par une répression inouïe, intolérable : charges de police, lacrymos, élèves molestés et séquestrés, présence de policiers anti-émeutes au sein des établissements, gardes à vue de lycéens, convocations au commissariat de représentants syndicaux (à Clermont-Ferrand, F. Claveau et P. Lebrun du SNES-FSU sont eux aussi convoqués le 11 février – Nous irons les soutenir), menaces de sanctions disciplinaires… Certains ont été inculpés du délit de « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ».

L’heure est grave !

Ils matraquent et brutalisent les élèves et les personnels. Ils les menacent de sanctions et de poursuites pénales. Nous ne pouvons le tolérer. Cette situation incombe entièrement au ministre Blanquer.

Comme le souligne une camarade FO du lycée Descartes, ce combat contre la réforme du baccalauréat et les E3C est juste, comme l’est notre combat contre les suppressions de postes et la réforme des retraites.

Des préavis de grève ont été déposés pour les semaines à venir. Aussi les personnels opposés aux E3C peuvent se mettre en grève pour bloquer les E3C ou soutenir leurs collègues et leurs élèves. C’est par la grève qui est un droit constitutionnel que chacun peut se positionner.

Pour lire le communiqué SNFOLC du 31 janvier sur la répression lors des E3C.