Abrogation ! Et rétablissement du baccalauréat national !
Dans un rapport de juillet 2023, l’IGESR écrit « La majorité des enseignants milite pour un retour à la situation quo ante, intégrant également la suppression ou une transformation substantielle de Parcoursup » ou encore « Les inquiétudes, nombreuses, se sont exprimées de façon vigoureuse et répétée, de la part d’enseignants aux profils très divers, allant fréquemment jusqu’à l’expression d’une colère et d’un véritable désarroi face à des évolutions à la fois incomprises et perçues comme menaçant le sens même de leur mission d’enseignement. La défiance vis-à-vis d’une institution « qui ne nous écoute pas » est également apparue très fortement ». Le constat est clair et sans appel.
Le Bac Blanquer : c’est toujours Non ! Retour à des épreuves nationales, terminales et anonymes !
La réforme Blanquer du Bac s’applique en totalité pour la première fois cette année. Le contrôle continu a retiré aux épreuves du bac leur caractère national. Cette attaque contre le diplôme central de tout l’édifice de l’Éducation Nationale a ouvert la voie à toutes les attaques : réforme des LP qui livre les élèves au patronat, réforme du collège qui en imposant à marche forcée une demi-journée de découverte des métiers va faire disparaitre les milliers d’heures de cours, contre les programmes et horaires nationaux qui deviennent de fait, facultatifs, le « Pacte » qui remet en cause les statuts et accélère la marche vers le corps unique.
Rendez-vous à 10h30 Place des Carmes à Clermont-Ferrand
La situation sociale à tout point de vue justifie amplement l’appel à la mobilisation.
Plusieurs représentants de l’État ont proféré des menaces contre le droit de grève. Ce ne sont pas des menaces en l’air mais bien une volonté d’empêcher les salariés de pouvoir défendre leurs droits par le seul moyen dont ils disposent : la grève.
La mise en œuvre du « passe-sanitaire » s’inscrit non pas comme une mesure de lutte contre l’épidémie (cf. publications de ces derniers jours du Monde ou de La Tribune concernant les suppressions de lits dans les hôpitaux et la réduction des moyens pour la santé publique), mais bien comme un nouveau dispositif contre le code du travail et les garanties collectives… À ce sujet il faut dénoncer la méthode du gouvernement qui cherche à diviser les salariés entre eux en désignant certains comme responsable de l’épidémie ! Ce sont les choix politiques austéritaires qui ont conduit le système de santé dans la situation que l’on connaît aujourd’hui et non pas les personnels hospitaliers (et des secteurs assimilés : médico-social, aide à domicile), victimes de ces choix, qui ont assuré la permanence des soins malgré les suppressions de poste, les fermetures de lits, le manque de moyens…
Gouvernement et patronat poursuivent le blocage des salaires alors que les salariés subissent entre autres la flambée des prix sur l’énergie… et que des millions de travailleurs, du fait du chômage partiel, connaissent une dégradation de leur pouvoir d’achat.
Le gouvernement annonce sa volonté de s’attaquer au droit à la retraite… Là-aussi, comme pour le passe-sanitaire, le gouvernement joue la division entre les salariés en décidant de s’attaquer aux régimes spéciaux…
Le gouvernement maintient sa réforme de l’assurance chômage qui remet en cause les droits des travailleurs privés d’emplois et qui réduit les allocations…
Sans oublier la poursuite de la destruction des services publics…
La réforme du lycée donne lieu à la création d’un nouveau PP au rabais : le PRE alias le professeur référent. Avec ce système : - les élèves de Terminale C peuvent avoir trois PP payés chacun 906,24€ - la Terminale D peut avoir six PRE payés chacun 453,12€ - mais il peut y avoir, en Terminale A, deux PP et deux PRE, qui feront le même travail sans être payés de la même manière !
Cela s’inscrit aussi dans le projet d’un ministre qui rend, depuis deux ans, des centaines de millions d’euros à Bercy.
Pour FO, après deux ans de mise en place de la réforme du lycée, l’arrivée de cette nouvelle spécialité sans moyen supplémentaire va amplifier les difficultés dans les équipes avec de nouvelles contraintes, une concurrence accrue entre disciplines, et la déstabilisation de disciplines. Une fois encore, la concurrence entre établissements est instaurée.
A la rentrée 2021, le nombre de postes en EPS ne sera pas augmenté malgré les 43 518 élèves supplémentaires dans le secondaire et la mise en place de cette nouvelle spécialité. Le ministre Blanquer compte sur les heures supplémentaires pour compenser, soit dégrader encore les conditions de travail avec des effectifs par classe toujours plus inacceptables.
La gestion catastrophique par le gouvernement, relayée par le ministère avec les pseudo-protocoles sanitaires, a privé des centaines de milliers de lycéens de quatre mois de cours. Pas de vrai baccalauréat, pas d’épreuves terminales, pas de reprise dans des conditions adéquates pour préparer le rattrapage. C’est établissement par établissement que tout se fait, tant bien que mal, en fonction des moyens du bord. C’est donc un bac maison au rabais, au contrôle continu avec un gros bricolage des notes. Cette année, une fois de plus, le baccalauréat comme premier grade universitaire, donnant accès aux études supérieures est foulé aux pieds.
Le seul horizon des lycéens, pour accéder à l’enseignement supérieur c’est Parcoursup, une machine à exclure des études supérieures. L’absence de création de postes en nombre suffisant dans les universités pousse des milliers d’élèves vers des formations privées de qualité inégales et aux frais d’inscriptions exorbitants. 1 000 formations privées sont intégrées à Parcoursup depuis cette année, plus de 2 000 en tout.
Le ministre Blanquer et la ministre Vidal mettent tout en oeuvre pour disloquer l’instruction publique de la maternelle à l’université en la livrant à l’externalisation, la territorialisation et la privatisation.
La FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir, y compris avec les lycéens, pour dresser la liste des revendications et collecter les dossiers. Chacun doit accéder à son premier voeu !
Tous aux rassemblements devant les DSDEN, les rectorats, le ministère le 24 juin pour exiger : - l’abandon de la réforme Blanquer du lycée et du bac - le rétablissement du baccalauréat comme premier grade universitaire et diplôme national fondé sur le contrôle des connaissances disciplinaires à travers des épreuves nationales, terminales, ponctuelles et anonymes garantissant ainsi l’accès de tous les bacheliers sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix - l’ouverture massive de places supplémentaires en 1er cycle post bac - l’abandon de Parcoursup et abrogation de la loi ORE.
Outre la publication des nouvelles modalités d’organisation du DNB et du baccalauréat 2020, le ministre publie aussi la nouvelle circulaire relative à la seconde phase du déconfinement.
Le principe contradictoire avec une École qui instruise avec des mêmes règles partout pour institutionnaliser à long terme le principe déjà très éprouvé du « débrouillez-vous » devient la règle.
En donnant toute autonomie aux établissements scolaires, le ministre annonce déjà ce qui devrait prévaloir à la rentrée 2020 : une généralisation du contrôle continu, des diplômes locaux, un statut remis en cause, une casse de l’École de la République.
Il prévient d’ailleurs : «… la rentrée 2020 devra prendre en compte les circonstances exceptionnelles de l’année scolaire 2019–2020 et ménager, jusqu’aux vacances de la Toussaint 2020, des temps pour consolider les apprentissages. Cette dimension sera au coeur de la circulaire de rentrée. » […]