Les textes réglementaires des modalités de délivrance du baccalauréat sont publiés au BO du 4 juin. Il s’agit du renforcement du contrôle continu qui était au coeur de la réforme Blanquer. La session 2020, pourrait constituer un précédent fâcheux, pour ne pas dire un laboratoire pour aller au bout du démantèlement du diplôme. Le retard dans la publication des textes a favorisé les initiatives locales tant à l’échelon des rectorats (circulaires rectorales de modalités de délivrance du baccalauréat) que des établissements. Cela s’inscrit dans les mesures de territorialisation, d’autonomie des établissements et de dérèglementations généralisées de tous les cadres nationaux.

[…]

Le SNFOLC saisit la Direction Générale de l’Enseignement Scolaire afin que cessent ces pratiques. Il appelle les personnels à se réunir dès maintenant et au moment des jurys de baccalauréat pour dresser la liste des revendications :
- rétablissement des épreuves nationales, terminales, anonymes et ponctuelles du baccalauréat
- rétablissement du baccalauréat comme diplôme national et premier grade universitaire
- abrogation de la réforme Blanquer du lycée et du bac, abandon des E3C
- les jurys d’examen, les commissions d’harmonisation ne peuvent pas être sous toutes les pressions possibles comme lors de la cession du baccalauréat 2019 suite à la grève contre le bac Blanquer
- droit de s’inscrire dans la filière de son choix, ce ne sont pas les algorithmes de Parcoursup qui doivent décider de l’avenir des lycéens.

Pour lire en intégralité le communiqué SNFOLC du 4 juin…

Dessin de Colm

Avec les réformes Blanquer du lycée et du Baccalauréat, rien n’a été épargné ni aux professeurs, ni aux élèves de lycées : nouveaux programmes, enseignements de spécialité, E3C imposés à marche forcée.

Après avoir confiné et privé de cours les lycéens et les étudiants pendant des mois, plutôt que de prendre des mesures sanitaires et matérielles pour qu’ils puissent étudier dans de bonnes conditions, les ministres Blanquer et Vidal maintiennent et aggravent leurs orientations à la faveur de la crise sanitaire :

➢ Publication de la note de service des modalités de la session 2020 du Baccalauréat : les mesures proposées à titre exceptionnel généralisent le contrôle continu qui était au coeur de la réforme Blanquer. La session 2020 pourrait constituer un laboratoire inédit pour aller très loin dans le démantèlement des diplômes et de l’instruction. Il s’agit ni plus ni moins de fabriquer une note à partir des livrets scolaires et des moyennes de l’établissement sur 3 ans. C’est le retour du bricolage local rejeté par les personnels lors de la session 2019

➢ Maintien et aggravation de la réforme du lycée, du baccalauréat et des E3C

➢ Maintien de Parcoursup qui, comme en 2018 et en 2019, trie socialement et barre l’accès de milliers de jeunes à une formation universitaire publique. Le gouvernement se félicite de l’intégration de 1 000 formations supplémentaires dans Parcoursup. En réalité ce sont, plus de 1 000 formations privées dont une partie dispensée en grande partie en distanciel, qui sont accessibles via Parcoursup depuis cette année

➢ La ministre Vidal annonce la généralisation du télé-enseignement à l’université. Au même moment est déposée une proposition de loi visant à rendre obligatoire l’enseignement numérique distanciel « comme un complément voire une solution alternative », dans les collèges, lycées, écoles et universités. La FNEC FP-FO a immédiatement exigé qu’il n’y soit pas donné suite.

C’est l’accélération d’une logique qui consiste à supprimer des milliers d’heures d’enseignement disciplinaire, des milliers de postes de personnels, et à vider les facs […].

Pour lire la suite du communiqué FNEC du 02/06/2020…

Le 27 mai 2020, la DGESCO a consulté les organisations syndicales sur l’oral au baccalauréat de français à l’avant-veille des annonces du ministre Blanquer. Unanimement, elles ont réitéré leur demande d’annulation de l’épreuve (SNFOLC, SNES-FSU, CGT-Educ’ation, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC, FCPE, UNL, Lycéens Au centre, en date du 20 avril).

L’absence de mesures sanitaires adéquates, de cadrage national, de préparation réelle des conditions de réalisation de l’épreuve à la fin du mois de mai ne peuvent conduire qu’à un déroulement chaotique et inégalitaire de l’examen. La pétition initiée par plusieurs professeurs de Lettres a recueilli plus de 93 000 signatures. Elle exprime l’incompréhension et la
colère des enseignants. Le ministre est resté sourd à cette revendication légitime.

Dans ce communiqué :
- Un déroulement hypothétique dans des conditions extrêmement dégradées.
- Le bac oral de français sous le signe du chaos, une propédeutique au grand oral ?
- Le lycée et le baccalauréat Blanquer : c’est l’inégalité, le contraire de l’instruction et le
ministre décide de poursuivre !
- Une rentrée 2020 sans école ?

Pour consulter le communiqué en intégralité…

Les textes à l’ordre du jour portent, pour l’essentiel, sur les modalités de délivrance des certifications professionnelles : CAP, BEP, Brevet métier d’art, Brevet professionnel, BTS. Ils ne sont pas soumis au vote, dans le cadre de la prolongation de la loi d’état d’urgence sanitaire. Les organisations syndicales ont été consultées mais à condition de valider le principe du contrôle continu. Plus grave, les éléments qui sont présentés au CSE ont déjà été envoyés sous forme de consignes aux services déconcentrés de gestion des examens dans les académies. C’est encore une belle illustration de ce qu’est le dialogue social.

Au sommaire de ce communiqué :

  • Que constatent les personnels en matière de sécurité ?
  • Que constatent les personnels en matière de statuts ?
  • Que constatent les personnels en matière de contrats ?
  • Que constatent les personnels en matière de droits ?
  • Et pendant ce temps là, le saccage des diplômes !
  • Disciplines en voie d’externalisation. Horaires de travail à rallonge. Confusion des missions
    en présentiel et en distanciel. Externalisation de la médecine de prévention à la médecine de ville. Transfert de compétences sur l’autorité hiérarchique locale.

Pour lire ce communiqué en intégralité…

Dessin de Colm

Au sommaire de ce communiqué :

  • Profitant de la crise sanitaire, le gouvernement va toujours plus loin dans les réformes, la
    destruction des diplômes, des statuts.
  • Baccalauréat et DNB : des covid-diplômes sous ordonnances ?
  • Le contrôle continu deviendrait la règle.
  • Ce que prévoit le ministre : une usine à gaz et un bac territorialisé.
  • Toujours sans nouvelles de l’épreuve orale de français du baccalauréat.
  • Le DNB : démonstration par l’absurde de l’inanité de la réforme du collège.

Pour lire le communiqué en intégralité…

Les textes relatifs au DNB et au baccalauréat ont été examinés au Conseil Supérieur de l’Education du 11 mai. Pour le baccalauréat comme dans beaucoup d’autres domaines, au compte de la crise sanitaire, le gouvernement semble vouloir aller toujours plus loin dans les réformes. Les mesures qui sont proposées à titre exceptionnel vont dans le sens du renforcement du contrôle continu qui était au cœur de la réforme Blanquer. Si les textes proposés sont publiés, la session 2020, pourrait constituer un précédent fâcheux, pour ne pas dire un laboratoire pour aller au bout du démantèlement du diplôme.

Dessin de Colm

Au sommaire du communiqué du 16 avril :

  • Une réforme rejetée
  • La pandémie ne peut pas effacer les revendications
  • Contrôle continu sous Covid-19

La FNEC FP-FO invite les personnels à s’appuyer sur l’avis du CHSCT Ministériel du 3 avril qui demande le dépistage systématique des élèves et des personnels avant toute reprise.

Lors du CHSCT Ministériel du 3 avril, la FNEC FP-FO a déposé l’avis suivant :
Afin d’endiguer l’épidémie, pour assurer la sécurité et protéger la santé de tous les personnels, le CHSCTM exige la mise en place du dépistage systématique comme le préconise l’OMS, à commencer par celui des personnels ayant des symptômes et ceux ayant été en contact avec des personnes infectées, de tous les personnels travaillant dans les pôle d’accueil des enfants de soignants ou ceux s’étant rendu sur leur lieu de travail ces trois dernières semaines, ainsi que de tous les personnels à risque » Le CHSCTM demande un dépistage généralisé aux personnels et aux élèves comme préalable à toute reprise d’activité.
Pour : FO, FSU Abstention : UNSA

Pour lire le communiqué en intégralité…

Vous convoquez un CHSCTM un jour de grève, ce qui est inédit et nous le déplorons. La FNEC FP-FO s’en tiendra donc à cette déclaration et quittera cette séance pour rejoindre les salariés en grève et manifestation contre le projet de casse des retraites.

Depuis deux mois, à l’appel des principales confédérations syndicales, les salariés de tout le pays ont engagé une épreuve de force majeure pour obtenir du gouvernement le retrait du projet de régime universel de retraite par points. Cette mobilisation exceptionnelle intervient dans le sillage des Gilets jaunes, des services d’urgence des hôpitaux, des personnels de l’Education nationale mobilisés contre la loi Blanquer, des correcteurs du baccalauréat, des cheminots, après les rassemblements qui ont eu lieu à la suite du suicide de Christine Renon…

A chaque fois le gouvernement a fait le choix du mépris et du déni, voire de la répression.

Le 24 janvier, le conseil des Ministres validait son projet de loi alors que dehors des centaines de milliers de grévistes manifestaient à nouveau pour exiger son retrait.
Mais le même jour était rendu public l’avis du conseil d’Etat annulant les effets d’annonce de Ms. Macron et Blanquer qui tentaient de faire croire à une revalorisation des traitements des enseignants afin de limiter les effets de la réforme sur leurs futures pensions. Cette pseudo-revalorisation est imprécise et contraire à la constitution. En tout état de cause la FNEC FP-FO continue de revendiquer l’abandon de ce projet de loi et le maintien du Code des Pensions civiles et militaires. En aucun cas elle ne cautionnera le marché de dupes consistant à accepter une hypothétique revalorisation qui s’étalerait sur 17 ans, et qui entrainerait en contrepartie allongement et annualisation du temps de travail, élargissement des missions et primes au mérite.

Aujourd’hui, la colère est énorme, la détermination est intacte. Dans plusieurs secteurs, la grève se poursuit : dans les CARSAT, les incinérateurs de déchets, centrales nucléaires, avocats, expertises comptables, et bien d’autres. De nouveaux foyers de grève s’allument chaque jour, comme au rectorat de Clermont Ferrand, où les personnels administratifs ont débrayé le 30 janvier et se sont joints aux enseignants qui manifestaient devant les grilles pour exprimer leur opposition à la réorganisation territoriale.

Dans les lycées la mobilisation pour le retrait des E3C s’est répandue comme une traînée de poudre. Tournant le dos aux revendications des personnels, des lycéens et de certaines fédérations de parents, le gouvernement répond par une répression inouïe, intolérable : charges de police, lacrymos, élèves molestés et séquestrés, présence de policiers anti-émeutes au sein des établissements, gardes à vue de lycéens, inculpations de délit de « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ». Nous sommes sidérés par cet engrenage répressif pour tenter de terroriser la jeunesse, les syndicalistes, les grévistes […].

Pour lire la déclaration du CHSCTM en intégralité…

Dessin de Colm

Les personnels et les élèves font face à une répression inédite

A Paris, devant le refus réitéré des personnels et des élèves quant à la passation des E3C, ce sont encore les forces de l’ordre qui sont présentes et contrôlent les élèves et les personnels à l’entrée des établissements, comme au lycée J. Decour. C’est la même situation qu’avant les congés scolaires : des personnels et des élèves qui revendiquent et les forces de l’ordre systématiquement envoyées à l’entrée et dans les établissements. Au lycée Balzac, la police attendait les élèves devant le lycée pour les escorter jusqu’à leurs
épreuves !

Dans les Hauts-de-Seine, ces sont des centaines de professeurs devant certains établissements pour refuser les E3C dans la continuité de la bagarre contre la réforme des retraites, et là encore des forces de l’ordre sont présentes. Un lycéen de Lakanal à Sceaux était présent à un petit rassemblement devant son lycée avant les épreuves de langues
d’E3C. Il a refusé de donner sa pièce d’identité à des forces de l’ordre qui l’ont alors placé en garde à vue au commissariat de Chatenay-Malabry. Il a été gazé et aurait reçu des
coups de pieds. Une délégation d’enseignants avec des représentants FO du lycée ont exercé leur droit de retrait et se sont rendus devant le commissariat pour exiger la libération de l’élève […]

Pour lire la suite du communiqué SNFOLC du 26 février…