Lors du Conseil Supérieur de l’Education du 8 février, 6 textes sur le « choc des savoirs » ont été présentés. La FNEC FP-FO a voté contre l’ensemble des textes, comme la grande majorité des membres du CSE.

Ce « choc contre les savoirs » s’inscrit dans la continuité et dans l’aggravation des contre-réformes menées ces dernières années. Après la réforme du collège de 2015 et celle du lycée de 2018, qui ont supprimé des milliers d’heures disciplinaires, après le baccalauréat Blanquer et « Parcoursup », véritables machines à déqualifier la jeunesse, le « choc des savoirs » franchit une étape supplémentaire dans la destruction de l’Ecole publique : moins d’enseignements, plus de dérèglementation…

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Lors du CSE du 11 juin, alors que la gestion de la crise sanitaire et les pseudo-protocoles sanitaires livrent l’école au chaos, le ministre veut poursuivre le démantèlement de l’école en territorialisant et externalisant la mission de l’instruction publique. FO a condamné ces mesures et réaffirmé les revendications dans la déclaration liminaire, qui est également celle du CTM du 12 juin.

A l’ordre du jour :

1) Projet de décret relatif à l’obligation de formation

2) Projet d’arrêté modifiant l’arrêté du 5 juillet 2001 relatif aux modalités d’organisation de l’examen conduisant au diplôme « un des meilleurs ouvriers de France » et au fonctionnement des jurys

3) Projet de décret relatif aux modules communs de formation continue des professionnels intervenant auprès d’enfants scolarisés de moins de six ans (application de l’article 14 de la loi pour une école de la confiance)

4) Projet de décret précisant les pièces pouvant être demandées à l’appui d’une demande d’inscription sur la liste prévue à l’article L.131–6 du code de l’éducation (application de l’article 16 de loi pour une école de la confiance)

5) Projet d’arrêté modificatif de l’arrêté sur la nature et la durée des épreuves terminales : épreuve terminale de l’enseignement de spécialité « Anglais, monde contemporain »

6) Projet d’arrêté définissant les modalités de l’évaluation du chef‑d’oeuvre prévue à l’examen du baccalauréat professionnel par l’article D. 337–66‑1 du code de l’éducation.

Pour lire le compte-rendu en intégralité…

Les textes à l’ordre du jour portent, pour l’essentiel, sur les modalités de délivrance des certifications professionnelles : CAP, BEP, Brevet métier d’art, Brevet professionnel, BTS. Ils ne sont pas soumis au vote, dans le cadre de la prolongation de la loi d’état d’urgence sanitaire. Les organisations syndicales ont été consultées mais à condition de valider le principe du contrôle continu. Plus grave, les éléments qui sont présentés au CSE ont déjà été envoyés sous forme de consignes aux services déconcentrés de gestion des examens dans les académies. C’est encore une belle illustration de ce qu’est le dialogue social.

Les textes relatifs au DNB et au baccalauréat ont été examinés au Conseil Supérieur de l’Education du 11 mai. Pour le baccalauréat comme dans beaucoup d’autres domaines, au compte de la crise sanitaire, le gouvernement semble vouloir aller toujours plus loin dans les réformes. Les mesures qui sont proposées à titre exceptionnel vont dans le sens du renforcement du contrôle continu qui était au cœur de la réforme Blanquer. Si les textes proposés sont publiés, la session 2020, pourrait constituer un précédent fâcheux, pour ne pas dire un laboratoire pour aller au bout du démantèlement du diplôme.

La FNEC FP-FO a quitté la séance lors du Conseil Supérieur de l’Education du 23 janvier.

Après 50 jours de mobilisation dont plus d’un mois de grève pour des milliers de personnels de l’éducation nationale, dans un contexte où les personnels se mobilisent dans des centaines d’établissement pour l’abandon des E3C et le retrait de la réforme Blanquer du baccalauréat et du lycée, dans un contexte où le gouvernement et le ministre Blanquer répondent par la répression, la menace et les sanctions, le directeur général de l’enseignement scolaire persiste et signe.

La réponse de celui-ci aux revendications des personnels est incompréhensible.

Cette réponse, c’est celle d’une administration sourde et aveugle, qui n’a plus d’autre recours pour vendre sa soupe empoisonnée que la répression et un discours qui incrimine et qui menace.

Sans répondre sur le fond, c’est-à-dire le démantèlement du baccalauréat national, la rupture d’égalité que représentent les E3C, sans parler des conditions de travail impossibles pour l’ensemble des personnels, M. Geffray déclare :

« Dans l’immense majorité, elles se déroulent sans difficultés particulières, je parle du point de vue des élèves. Dans une petite minorité, très très petite minorité d’établissements, il y a deux types de comportements. La grève légitime, c’est un droit constitutionnel, et des comportements fautifs, d’un point de vue pénal et disciplinaire. (…) quand des collègues dégradent, que ce soit les textes symboliques comme La Déclaration des droits de l’homme (…)

Ces comportements sont des comportements fautifs qui portent atteinte à l’image des professeurs et de l’ensemble de la profession et qui malheureusement et tristement pénalisent les élèves.


Moi je rencontre depuis des semaines des acteurs qui évoquent la pression qui pèse sur les élèves et on est tous d’accord pour dire que le but des E3C et des contrôles en général c’est de faire baisser la pression : que les élèves aillent dans leur établissement habituel, qu’ils passent sur 1h30, 2h. C’est quand même ça. On est là pour eux. Pour eux.
Or moi aujourd’hui, les principaux cas de pression que j’observe au sens de stress sont chez les élèves qui arrivent à 7h du matin, dans la nuit, et qui tombent sur une horde de gens qui hurlent et qui les conspuent parce qu’ils osent aller passer le baccalauréat (…) »

C’est à ce moment-là que FO, avec la FSU, a décidé de quitter la salle.

Pour lire le communiqué en intégralité.