Carte scolaire 2024 : les fausses créations de postes du ministre, la confirmation du chaos
En application du projet de loi de finances (PLF) fondé sur une logique d’austérité budgétaire et passé sans débat et sans vote par le 49–3 à l’Assemblée nationale, il était programmé la suppression de 484 ETP (équivalent temps plein) d’enseignement pour une baisse d’effectifs attendue de 7 831 élèves, soit un postes supprimé pour 16 élèves en moins.
Rétropédalage
Forcé de constater que ces suppressions de postes d’enseignants à la rentrée 2024 ôtait toute crédibilité à son « choc des savoirs », craignant que la présentation de dotations globales insuffisantes dans les établissements ne déclenche un mouvement de protestations incontrôlable, le ministre Attal a présenté au CSA ministériel du 21 décembre un « schéma d’emploi » remanié. Dans les faits, les 484 suppressions d’emplois d’enseignants du second degré inscrites au projet de loi de finances 2024 ne sont pas annulées, mais plutôt compensées par l’apport d’emplois complémentaires à hauteur de 1 058 ETP, permettant au ministre d’afficher pour le second degré une variation positive (+ 574 ETP) des moyens d’enseignement second degré.
Ce qui n’empêche pas que 13 académies perdent des postes et que 6 ne bénéficient d’aucune création, l’expérience montrant par ailleurs que même des dotations positives au niveau académique ou départemental peuvent se traduire par des suppressions de postes dans les établissements.
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