Il n’y a pas de « bonne » application de la réforme qui vaille !
Le choc des savoir doit être abrogé !

La direction générale de l’enseignement scolaire, en lien avec l’inspection générale et des professionnels de terrain – mais on se demande bien lesquels -, a sorti le manuel d’accompagnement pour la mise en place des groupes de niveaux en mai 2024. Cette organisation implique un changement en profondeur du métier d’enseignant de Mathématiques et de Lettres. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une véritable machine à dégrader les conditions de travail de tous les personnels.
Petits extraits de ce vade-mecum…

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On se rappelle que fin avril, dans le cadre de la réduction des crédits de 700 millions d’euros à l’Éducation Nationale, le ministère avait demandé aux rectorats de reprendre les budgets correspondants aux Heures Supplémentaires (HSE) et Indemnités pour Missions Particulières (IMP) non consommées dans les établissements.

Ce gouvernement, qui ne fonctionne que par le mépris et les coups de force, a finalement été contraint de reculer sous la pression des personnels et la menace des mobilisations. Craignant la colère et l’explosion, le ministère annonçait en plein 1er mai que les moyens étaient conservés jusqu’à la fin de l’année.

Hold-up sur les HSE et IMP
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Dès la rentrée 2024, l’organisation du collège, notamment des classes de 6e et 5e, sera chamboulée. Les groupes de niveau, mesure phare du choc des savoirs annoncée par Gabriel Attal alors ministre de l’Éducation nationale, transformés en groupes de besoin sous Nicole Belloubet seront mis en place malgré la très forte protestation d’une majorité des personnels (enseignants, chefs d’établissement…) et des parents. Sur le terrain, dès la semaine prochaine, les professeurs de mathématiques et de français participent à des « formations », très descendantes, et jeudi 16 mai le ministère publiait un Vademecum, « Mettre en place les groupes de besoins ».

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Détenteurs d’un CAPES Documentation créé en 1989, les professeurs documentalistes sont des enseignants à part entière, « enseignant et maître d’œuvre de l’acquisition par tous les élèves d’une culture de l’information et des médias » comme l’indique leur circulaire de mission et ils ont été formés pour cela. Pourtant aucun volume horaire n’étant officiellement défini, ceux-ci doivent généralement négocier avec leur direction et avec leurs collègues, convaincre de la légitimité de leurs interventions et de leurs choix pédagogiques, pour assurer des heures d’enseignements. Et quand ils y parviennent, ils doivent encore se battre pour faire appliquer le décret 2014–940 selon lequel 1 heure d’enseignement doit être décomptée comme 2 heures de service.

Alors que les professeurs documentalistes peinent déjà à obtenir des créneaux pour mener des séances pédagogiques avec des classes ou des groupes et font déjà trop souvent fonction de « bouche trou », la complexification des emplois du temps avec la mise en place des groupes de niveaux en français et en mathématiques risque d’en diminuer encore les possibilités.

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Départ : 14h Place Delille

Trajet : Avenue Montlosier – Place Gaillard – Avenue des États-Unis et arrivée Place de Jaude

Appel à la manifestation intersyndical

Nos organisations sont mobilisées contre le « Choc des savoirs » depuis plusieurs mois. Nous dénonçons cet ensemble de mesures, du premier degré au second degré, qui dessine les contours d’un modèle d’École passéiste et conservateur. Il vise à généraliser le tri des élèves dès le plus jeune âge, notamment par les groupes de niveaux, mais aussi en conditionnant l’accès direct au lycée par la mise en place de classes prépa-seconde en lycée général, technologique ou professionnel, en faisant du brevet une barrière à l’entrée au lycée.

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Soutien total aux lycéens et aux étudiants mobilisés pour la paix, contre la casse de l’École publique et de leur droit à l’instruction !

Vendredi 3 mai, en début de matinée, des lycéens tentant d’organiser le blocus du lycée Claude Monet à Paris 13e, dans le cadre d’un appel de plusieurs lycées parisiens mobilisés contre Parcoursup, contre le « choc des savoirs », les conditions des écrits de passation du Bac, etc., se sont heurtés à un déploiement et à une intervention des forces de police d’une brutalité et d’une violence disproportionnées les mettant en danger ainsi que des personnels, des collégiens de la cité scolaire, des parents présents sur les lieux et des enfants de deux haltes garderie situées à proximité.

Plusieurs lycéens ont été frappés sans discernement. Une lycéenne a dû être transférée aux urgences tandis que de très jeunes enfants des haltes garderie ont été exposés aux gaz lacrymogènes. En fin de matinée, plusieurs lycéens ont été interpellés et placés en garde à vue.

Contactée par la FNEC FP-FO 75 sollicitant le déclenchement d’un « droit d’alerte » prévu par la réglementation pour non-respect de l’obligation de protéger personnels et élèves aux abords d’un établissement scolaire, la Directrice de l’Académie de Paris s’est contentée de répondre que « Les forces de l’ordre, face à un trouble à l’ordre public, ont pris la décision d’utiliser une bombe aérosol pour disperser des jeunes qui voulaient brûler des poubelles. ».

Pour le SNFOLC, la répression intolérable dont ont fait l’objet les lycéens de Claude Monet s’inscrit dans la continuité de celle dirigée au cours des dernières semaines contre les étudiants de Sciences Po et d’autres universités mobilisés pour le cessez-le-feu à Gaza et l’arrêt du génocide en cours contre le peuple palestinien

Cette répression est la suite logique des mesures coercitives contre les mineurs annoncées par le Premier Ministre Attal à Viry-Châtillon le 18 avril pour soi-disant lutter contre « l’ultra-violence »  des jeunes (mise en place d’une comparution immédiate devant le tribunal à partir de 16 ans au lieu de 18, mesures de composition pénale permettant la mise en œuvre d’une sanction sans procès contre un mineur de 13 ans, etc.), et à la mise en œuvre desquelles la ministre de l’Éducation voudrait associer les syndicats, les associations de parents et les élus dans le cadre d’une « concertation » sur « le respect de l’autorité au sein de notre jeunesse ».

Elle est la suite logique du plan de liquidation de l’École publique que cherche à mettre en œuvre le gouvernement dans le cadre du « choc des savoirs » et du train de contre-réformes dans lequel il s’inscrit (pacte enseignant, acte 2 de l’école inclusive, réforme de la voie professionnelle…).

Elle est la suite logique de mesures visant à mettre en place une école du tri où les enfants des classes populaires n’auront d’autre choix que l’enrôlement militaire dans le cadre du SNU, ou la mise à disposition des entreprises dans le cadre des stages à tous les niveaux (collège, lycée…) en lieu et place de l’instruction.

Elle participe plus largement d’une escalade autoritaire menaçant dangereusement et de plus en plus ouvertement les libertés démocratiques (dont les libertés de se rassembler, de manifester, de revendiquer…).

La matraque, les gaz lacrymogènes, la garde à vue, les sanctions expéditives etc., sont les seules réponses que Macron et ses ministres Attal et Belloubet, minoritaires et isolés, incapables de convaincre du bien-fondé de leurs mesures de régression sociale au nom de « l’économie de guerre », sont désormais en mesure d’opposer aux revendications des jeunes qui refusent la guerre, la casse de l’École publique, de leur droit d’accès à l’instruction et à des diplômes nationaux, qui refusent par-dessus tout de se voir priver d’avenir.

Pour le SNFOLC, cette situation est inacceptable

Force est de constater que le président Macron et ses gouvernements successifs sont coutumiers de cette brutalité à l’encontre de la jeunesse. Personne n’a oublié l’image de ces dizaines de lycéens de Mantes-la-Jolie, en décembre 2018, agenouillés les mains derrière la tête, certains face au mur, sous la surveillance de forces de police se félicitant d’avoir sous les yeux « une classe qui se tient sage ».

Cela doit s’arrêter !

Retrouvez le communiqué du SNFOLC contre la répression pour l’afficher dans vos bahuts et en discuter en AG.

Communiqué de soutien de la Commission Exécutive de l’UD FO 63

La CE de l’Union Départementale FO du Puy-de-Dôme, réunie lundi 6 mai 2024, a adopté à l’unanimité un communiqué pour dénoncer la remise en cause des libertés démocratiques et la répression de plus en plus forte à l’encontre de tous ceux, militants politiques, militants syndicalistes, jeunes, qui s’opposent aux politiques du gouvernement Macron.

Le SNFOLC 63 considère qu’il est essentiel de faire connaître cette position le plus largement possible.

N’hésitez pas à nous contacter pour vous aider à organiser une HIS dans votre bahut et pour faire connaître vos motions.

La consigne ministérielle est tombée comme un couperet dans les établissements en début de semaine. Dans le cadre de la réduction des crédits de 700 millions d’euros à l’Éducation nationale, le ministère avait demandé aux rectorats de reprendre les budgets correspondants aux Heures Supplémentaires (HSE) et Indemnités pour Missions Particulières (IMP) non consommées dans les établissements. Des personnels engagés dans des projets se voyaient donc contraints de les abandonner du jour au lendemain ou de travailler gratuitement jusqu’à la fin de l’année.

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Lors du Conseil Supérieur de l’Éducation du 3 avril, le ministère a présenté un projet de décret fixant les modalités de fonctionnement en « dispositif intégré » des établissements et services médico-sociaux (ESMS) qui signeraient une convention cadre au niveau départemental. Concrètement, les personnels des ESMS seraient chargés de « coacher » les enseignants ou de prendre en charge des élèves notifiés au sein des établissements scolaires.

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