Chers camarades,

Nous sommes à quelques jours des vacances scolaires bien méritées. Mais ce qui est certain, c’est que nous n’avons jamais connu une année autant marquée par les atteintes les plus graves contre les droits et les statuts.

Cette année 2020-2021 aura été marquée par la mobilisation historique des salariés du public et du privé contre la réforme Macron des retraites. La grève, par sa durée, par le nombre et l’ampleur des manifestations, a démontré le rejet massif de cette réforme illégitime.

Dans l’Education nationale, les contre-réformes Blanquer, dont les E3C, ont suscité une mobilisation tout aussi spectaculaire.

En réponse, la répression contre l’action syndicale et la liberté de revendiquer des personnels a été sans précédent. A l’image de la répression contre les manifestations des gilets jaunes, pour la première fois, les forces de l’ordre ont pénétré dans les lycées, fait usage de gaz lacrymogènes, placé en garde à vue des collègues et des lycéens.

Le SNFOLC avec sa fédération n’a eu de cesse d’agir, avec vous, pour défendre droits et acquis.

Pour lire la suite du communiqué SNFOLC du 29 juin…

Dessin de Colm

Le serveur SIAL pour l’affectation des lauréats de concours est ouvert du mercredi 17 juin au lundi 13 juillet 2020 – 12h00. Vous devez y saisir vos voeux d’affectation ou votre demande de report.

La note de service relative à l’affectation en qualité de fonctionnaire stagiaire des lauréats des concours du second degré – rentrée 2020 est parue le jeudi 18 juin au BO :  https://www.education.gouv.fr/bo/20/Hebdo25/MENH2013469N.htm

Vous pourrez aussi trouver de très nombreuses informations dans notre brochure spécifique Affectation des lauréats de concours – Rentrée 2020.

Les affectations par le ministère vont être considérablement retardées cette année, pouvant aller jusqu’au mois d’août pour certaines disciplines (derniers résultats de concours fin juillet).

Les stagiaires pourront donc connaître donc leur établissement d’affectation très tardivement dans l’été. Le ministère a indiqué que les académies devaient développer les aides aux logements pour les nouveaux stagiaires à travers l’action sociale.

Pour télécharger votre fiche de suivi d’affectation…

A nous retourner par mail à snfolc63@gmail.com
Pour toutes questions, n’hésitez pas à nous contacter, même pendant l’été au 06 20 52 48 16.

Lors du dernier Comité Technique Ministériel, le 20 mai 2020, l’ensemble des organisations syndicales ont demandé « que les candidats admissibles aux concours internes soient déclarés admis et placés en position de stagiaire dès la rentrée 2020. » Le ministère a convoqué ce jeudi 27 mai une réunion sur les oraux des concours internes.

Le ministère a présenté aux organisations syndicales la solution d’annuler les oraux des concours internes (du 1er et du 2nd degré et par la suite des administratifs) et de convoquer les jurys pour qu’ils prononcent une nouvelle délibération qui transformera la liste d’admissibilité en liste d’admission en lien avec le nombre de postes aux concours. Le ministère n’a pas assuré que les notes aux épreuves d’admissibilité seraient le seul critère pour composer cette liste d’admission.

La FNEC FP-FO demande bien l’annulation des oraux, mais n’accepte pas cette restriction au nombre déjà très ; insuffisant de postes aux concours établis avant la crise.

Pour la FNEC FP-FO, cette proposition ne répond ni aux revendications des personnels admissibles (la pétition publique soutenue par FO qui demande que tous les admissibles soient admis compte aujourd’hui plus de 21 000 signatures) ni au vœu du Comité Technique Ministériel.

Sur les 8000 personnels admissibles, la moitié serait exclue des oraux qu’ils préparent dans des conditions extrêmement compliquées depuis le mois de mars. Ils ont parfois fait le sacrifice de mettre entre parenthèse leur vie professionnelle et familiale pour préparer ces concours, fait des sacrifices financiers et ils seraient privés de cette possibilité de titularisation ou de promotion.

Le ministre Blanquer le dit, il a mis la priorité sur les concours externe. Bien sûr, les candidats aux concours internes sont déjà dans les établissements, dans les services, corvéables. Dans un article du Monde paru le 25 mai, les candidats aux concours internes disent avoir l’impression d’être la « cinquième roue du carrosse » ou des « enseignants de seconde zone » au sein de l’Education nationale. C’est ça que le Président Macron entendait quand il a promis « la reconnaissance de la nation » aux agents du service public ?

La FNEC FP-FO demande que l’admissibilité vaille pour admission pour chaque concours interne. 4000 titulaires de plus dans l’Education nationale serait un premier pas pour compenser les milliers de postes supprimés ces dernières années par les différentes politiques d’austérités. Or en 2020, 22 500 élèves supplémentaires sont attendus, par exemple, dans le second degré. Or, il y a des solutions, la loi Le Pors du 11 juin 1983, cinquième plan de titularisation depuis 1946 a permis la titularisation de 140 000 agents, sans condition de concours, dont 50 000 Maîtres Auxiliaires dans l’Éducation nationale. Et il ne serait pas possible aujourd’hui de financer la validation des concours de 4000 agents ? Au lendemain de l’annonce par le Président du « plan historique » d’aide de 8 milliards d’euros à l’industrie automobile, c’est inacceptable.

Pour la FNEC-FP-FO, il ne peut y avoir d’autre solution que l’admission pour tous les admissibles. C’est en ce sens que FO poursuit son intervention auprès du ministre Blanquer. Depuis des mois, il refuse de répondre aux revendications. Cela suffit ! Le ministre propose aux contractuels un vaste plan de maintien dans la précarité, voire de licenciements.

C’est « l’état d’urgence sanitaire » qui donne le droit au ministre d’organiser le chaos pour les concours. La FNEC FP FO avec sa confédération revendique la fin de l’état d’urgence sanitaire. Elle appelle les personnels à se réunir pour faire le point, s’organiser pour faire valoir les revendications urgentes.

Pour consulter le communiqué du 28 mai 2020 en PDF…

C’est par un communiqué de presse, le 22 mai, que le ministre Blanquer annonce les modalités des concours 2020. Concours internes et externes sont dans le collimateur de la déréglementation, le ministre étant autorisé à faire ce qu’il veut en la matière au nom de l’ordonnance du 27 mars découlant de «l’état d’urgence sanitaire» renouvelé jusqu’au 10 juillet.

Au sommaire de ce communiqué :

Les nouvelles modalités des concours internes accentuent la contractualisation

Les admis aux concours externes sur un siège éjectable pendant un an

Et après ? Attractivité des concours, vraiment ? Plutôt la fin du statut !

Votes sur le projet de décret masterisation :
– contre, FO, CGT, CFDT, SNALC, UNSA (l’UNSA et la CFDT se prononçant pour un renforcement de l’alternance)
– abstention, FSU, les syndicats de la FSU (SNES, SNUIPP, SNEP, SNUIPP, par exemple) se prononçant pour la mastérisation.
L’ensemble des organisations syndicales ont voté contre l’arrêté qui décline le décret pour les mêmes raisons que celles dites précédemment.

La FNEC FP-FO avec sa confédération revendique la fin de l’état d’urgence sanitaire. Elle appelle les personnels à se réunir pour faire le point, s’organiser pour faire valoir les revendications urgentes face au chaos imposé par les ministres, et exiger les moyens de rétablir un véritable enseignement délivré par des personnels fonctionnaires d’Etat, protégés par un statut.

Communiqué du 26 mai 2020 en intégralité…

Dans les déclarations et interventions liminaires, FO a été la seule organisation syndicale à
condamner l’état d’urgence, les mesures d’exception, la territorialisation de l’école, le projet de loi qui avance vers un statut de directeur d’école et la mise en place d’écoles autonomes (cf. déclaration ci-dessous). A noter l’intervention de plusieurs OS pour demander que les protocoles soient respectés, et qu’un bilan de la réouverture soit fait rapidement, en vue d’une concertation sur la rentrée scolaire.

  • Compte-rendu détaillé
    – ASA
    – 2S2C
    – Voeu sur les concours internes
    – Vœu demandant le retrait des textes sur la masterisation de l’ODJ de ce CTMEN
    – Vœu sur Jeunesse et Sports
    – I. Décret portant diverses dispositions relatives au Service National Universel (SNU)
    – II. Décret relatif aux modalités de recrutement à Mayotte des professeurs certifiés
    – III. Arrêté modifiant l’arrêté du 27 août 2013 modifie fixant le cadre national des formations dispensées au sein des masters « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation ») et décret modifiant les conditions de candidature aux concours externes et les conditions de nomination en qualité de fonctionnaires stagiaires des lauréats de ces concours (place des concours en fin de M2)

Au sommaire de ce communiqué :

  • Le renforcement de la « masterisation »
  • Un même concours mais des préparations différentes
  • Un accès au concours qui n’est plus garanti à tous
  • Une machine à « former » … des contractuels
  • Une entrée plus tardive dans la carrière, sans revalorisation
  • Fin programmée du caractère disciplinaire des concours et des masters
  • Un pas supplémentaire vers l’annualisation des services
  • Fin de la réduction des obligations de service hebdomadaires des fonctionnaires stagiaires
  • Mobilité forcée pour tous les collègues des INSPÉ

Pour lire le communiqué du 18 mai 2020 en intégralité…

Aujourd’hui, sans précisions de sa part, les annonces du ministre concernant les concours lèsent tous les candidats, quelle que soit leur situation.

Elles ne tiennent pas compte de la situation sanitaire.

Un nouveau déclenchement du confinement peut avoir lieu en mai, juin ou juillet, surtout si le ministère maintient sa volonté de rouvrir les écoles et établissements à partir du 11 mai, mesure contre laquelle la FNEC FP-FO appelle à signer massivement la pétition pour l’application de l’avis du CHSCT ministériel.

Dans cette situation, limiter au maximum les déplacements dans les transports dans les grandes agglomérations ainsi que sur sites, est une évidence.

En tout état de cause, il faut aussi garantir aux candidats les conditions d’égalité qui doivent prévaloir dans le déroulement des concours. Aujourd’hui ce n’est pas le cas.

Une course d’obstacles sans fin pour les candidats aux concours externes.

Ceci concerne la grande majorité des concours puisque plus des deux tiers des candidats sont concernés. Pour autant, le ministère ne veut rien céder sur ses réformes ante et en devenir. Il prévoit dans la forme actuelle de ses annonces que tous les candidats seraient en attente d’une validation en juin 2021 avec un oral ! Cela n’est pas acceptable ! Tous les candidats sont inquiets et le disent, « on ne va pas attendre un an pour savoir à quelle sauce le ministre va nous titulariser », « on doit pouvoir savoir ».

La FNEC FP-FO s’adresse au ministre pour avoir toutes les garanties pour les futurs lauréats. La pandémie ne doit pas servir d’excuse à la fragilisation statutaire. Leurs conditions de stage avec le master à passer, les mémoires, les cours à l’INSPE, le présentiel, doivent être considérablement allégées pour tenir compte de la situation sanitaire. Pour la FNEC FP-FO une mesure s’impose : l’abrogation de la masterisation.

Non aux oraux de titularisation en juin 2021 !

Les admissibles concours 2020 ont préparé les concours dans les pires conditions, le ministre et les corps d’inspection doivent le prendre en compte.

Que se passerait-il s’ils échouaient à l’oral du printemps 2021 ? Tous contractuels ?

Trop facile qu’ils soient les laissés pour compte de la politique du gouvernement. Sans remettre en cause la nature des concours, leur importance, les concours dans leur forme pandémique ne doivent pas servir de machine à produire des contractuels.

Concours internes : des relégués

Le ministère entend repousser toutes les épreuves d’admission à la rentrée 2020. C’est mettre les candidats aux concours internes, donc déjà en exercice, dans une situation impossible, en leur ôtant la possibilité de préparer dans des conditions correctes et donc de réussir les épreuves, en pleine rentrée scolaire (et quelle rentrée !). C’est aussi les empêcher de prendre leur poste à la rentrée, c’est repousser d’autant la prise de poste et la titularisation, c’est donc tout aussi inacceptable. Alors, comme les faits sont les faits, les personnels ayant fait preuve dans toutes les situations de passation des concours internes de leur engagement, de leur qualité, car ils sont pour la plupart depuis de nombreuses années contractuels dans l’éducation nationale ou titulaires de corps existants, le gouvernement doit oublier toutes ces mesures restrictives et humiliantes.

Pour la FNEC FP-FO, il faut mettre tous les candidats en condition de réussir les concours.

Les candidats ne sont pas responsables du Covid-19 !
Ils ne doivent pas être lésés ! Le ministère doit prendre ses responsabilités : admission sans conditions !


La FNEC-FP FO s’adresse au ministre pour exiger :

  • Pas d’oral supplémentaire en 2021 pour les lauréats du concours externe : tous les lauréats doivent être titularisés,
  • Tous les admissibles doivent être admis dès maintenant, pour les concours internes comme pour les concours externes déjà commencés,
  • Tous les postes prévus aux concours doivent être pourvus,
  • Dans tous les corps, ouverture des listes complémentaires,
  • Affectation de tous les lauréats au 1er septembre, le cas échéant en surnuméraires, avec les créations de postes demandées à tous les niveaux par les personnels,
  • Abrogation de la masterisation.

Pour consulter le communiqué du 21 avril au format PDF…

Le Président de la République a annoncé le 16 mars que «toutes les réformes en cours seraient suspendues, à commencer par la réforme des retraites». Mais si l’on en juge par ce qu’annoncent les ministres, les réformes«suspendues» sont toujours bien présentes : E3C et réforme du baccalauréat, LPPR dans l’enseignement supérieur et la recherche… et aussi réforme des concours d’enseignement et de la formation des enseignants.

Des annonces sur les concours dans la semaine
Comme pour le baccalauréat, le ministre utilise la pandémie et le confinement imposé pour avancer des «solutions» allant dans le sens des contre-réformes qu’il a engagées.
Pour les concours, il envisage le passage d’une seule épreuve d’écrit et l’absence d’épreuves orales. Il mentionne également que ces épreuves orales pourraient prendre place à la fin de l’année dite «de stage». Autrement dit, le concours ne serait vraiment acquis qu’à la fin de l’année scolaire 2020-2021.

Des lauréats de concours devenus contractuels ?
Les lauréats des concours 2020 ne seraient pas vraiment lauréats, ils seraient en attente d’une éventuelle titularisation qui interviendrait à la suite de la réussite d’un oral prenant place à la fin de leur année de «stage». Ils ne seraient donc que «rétroactivement» considérés comme fonctionnaires-stagiaires… Ils seraient donc des contractuels en attente.
Les risques d’échouer au concours ou de ne pas être titularisé en fin d’année seraient encore accrus : à la très forte charge de travail qui existe déjà durant l’année de M2 et au «triple regard» de contrôle des jeunes collègues, s’ajouterait en fin d’année une épreuve couperet, dont on se demande dans quel laps de temps elle pourrait être préparée.

Le ministre en a rêvé : des contractuels partout
Dans ces conditions, que se passerait-il pour les pseudo-lauréats de 2020 qui échoueraient leur concours ? Peut-être auraient-ils le droit de rempiler d’office comme… contractuels en M2.
Cette configuration s’inscrit dans la droite ligne de la réforme des concours engagée avant le confinement, qui vise à supprimer le statut de fonctionnaire-stagiaire, installer les futurs enseignants dans une précarité à vie.

Pour la FNEC FP-FO, c’est inacceptable. Les concours 2020 vont être bouleversés, les lauréats 2020 n’ont pas à subir le stress ni le crash test d’une réforme qui non seulement retarde encore le passage du concours, vide celui-ci d’une bonne partie de ses exigences disciplinaires, mais a aussi pour finalité de précariser et contractualiser les enseignants.

Pour la FNEC FP-FO :

  • les lauréats des concours 2020 doivent être pleinement en position de fonctionnaires stagiaires dès le 1er septembre 2020, sans épreuve supplémentaire en 2021 ;
  • la réforme des concours doit être totalement abandonnée, et pas seulement «suspendue», comme toutes les autres réformes en cours, au premier rang la réforme des retraites ;
  • les réformes qui leur ont pavé la voie, la réforme de la fonction publique et toutes celles qui visent à mettre à bas concours et diplômes nationaux, la loi ORE, Parcoursup et la masterisation des concours doivent être abrogées.
  • enfin, les stagiaires 2020 ne doivent pas être pénalisés : aucun redoublement, aucun licenciement à la fin de l’année, annulation des rendus de mémoires MEEF ou autres écrits réflexifs.

Pour consulter le communiqué FNEC du 06 avril au format PDF…

Dessin de Colm

La réforme dite de la formation des enseignants continue d’avancer à marche forcée. Si le ministre Blanquer concède que les maquettes de M1 puissent être rectifiées jusqu’en septembre 2021, il confirme, avec la ministre Vidal, lors de l’inauguration en grande pompe le 30 janvier du «comité de suivi INSPE» une modification radicale des concours.

Savoirs disciplinaires ou entretien d’embauche ?
Une seule des deux épreuves écrites pour les CAPES comme pour les autres concours (CAPEPS, CAPLP) serait disciplinaire, alors même que le coefficient des épreuves écrites d’admissibilité est encore réduit (1/3, contre 40 % actuellement). La deuxième des deux épreuves orales s’apparente toujours à un entretien d’embauche où seraient testées la «motivation» du candidat et son adéquation aux attentes de l’institution.

Des étudiants, contractuels et « bouche-trous »
Les ministres décident un rythme rapide d’application de cette réforme avec de lourdes conséquences pour les futurs personnels, aujourd’hui étudiants :
– Entrée en vigueur de la réforme dès 2020-21.
– Stages tout au long du M1.
– Passage des épreuves d’admissibilité et d’admission du concours en 2ème semestre de M2.
– Embauche des étudiants préparant les concours comme contractuels à tiers-temps pendant leur année de M2.
– Report de l’année de fonctionnaire stagiaire après le M2, les enseignants fonctionnaires stagiaires (post M2) étant à 100 % de temps d’enseignement.

Comme les M2 (sous-payés), les M1 (non payés) pourront être utilisés pour faire face aux besoins de remplacement.
Et le ministre d’oser avancer, le 30 janvier, que son souci est le « bien-être au travail », la «revalorisation » très forte des professeurs, et l’attractivité des concours, avec des INSPE qui doivent être «les meilleures écoles de préparation au professorat au monde.» Tout cela en application de la loi de l’ «École de la confiance» et de la retraite universelle par points… FO n’est pas dupe ! […]

Pour lire la suite du communiqué FNEC du 4 février…