Vous trouverez en fin d’article, la déclaration lue par la FNEC-FP-FO 63 lors du « Groupe d’Appui Départemental » (GAD) de mise en oeuvre des 2S2C qui a eu lieu ce lundi.

Nous avons pris la parole pour décrier ce dispositif qui dynamite le cadre de l’école républicaine et le statut des personnels. Nous avons fait savoir qu’il ne fallait pas compter sur nous pour « appuyer » ce dispositif et que nous ne reviendrons plus dans ce genre de réunions. 

Nous avons fait une demande d’un Comité Technique Spécial Départemental (CTSD) pour traiter de ce dispositif dans un cadre réglementaire, ce que l’IA-DASEN a accepté. Il fera son possible pour que cette instance se tienne en présentiel.

Résumé de la réunion :

En plus des syndicats représentatifs FO, UNSA et SNUIPP, participaient à cette réunion des membres de la DSDEN et de très nombreuses associations diverses (UFCV, FCPE, l’AEROVEN, CRAP, CNFPT, USEP, OCCE…) mais aussi la CAF ou bien encore le collectif des maires ruraux. 

L’objectif du GAD était clair : faciliter les signatures de conventions entre communes et associations « partenaires » de l’école !

Dans le 63 :
- 9 communes ont déjà signé une convention (Ceyrat, Chamalières, Bourboule, Roche Blanche, Parent, RPI Pérignat-es-Allier, St Genès Champanelle, St Saturnin, Thuret).
- 10 autres sont à l’étude (dont Clermont-Ferrand, Marsat, Murol, Thiers, Pontaumur, St Babel, Pérignat les Sarliève, Saint-Nectaire).

Pour la rentrée de septembre, la DSDEN dit ne pas savoir comment se projeter (en fonction du protocole) et certaines associations également. Le DASEN reconnaît d’ailleurs à demi-mot que si ce dispositif était prolongé, on assisterait à une nouvelle vision de l’école…

Hormis notre intervention, une seule intervenante (une maire) a fait part de ses craintes sur l’inégalité engendrée entre les communes. Les autres sont tombés dans la co-gestion.

Pas réellement de nouvelles infos, le but de cette réunion était avant tout de recenser les difficultés rencontrées par les associations pour la mise en place sur le terrain.

Les 2S2C concernent prioritairement le 1er degré mais le 2nd degré sera aussi bel et bien impacté, et pas seulement en EPS, arts plastiques, éducation musicale et EMC. Toutes les disciplines peuvent être concernées. La convention-type évoque, en effet, également les activités scientifiques, numériques, environnementales ou encore éco-citoyennes sur le temps scolaire.

Ce dispositif 2S2C doit donc être retiré dans les plus brefs délais !

Pour lire la déclaration de la FNEC-FP FO lors du GAD du 08/06/2020…

Dessin de Colm

Outre la publication des nouvelles modalités d’organisation du DNB et du baccalauréat 2020, le ministre publie aussi la nouvelle circulaire relative à la seconde phase du déconfinement.

Le principe contradictoire avec une École qui instruise avec des mêmes règles partout pour institutionnaliser à long terme le principe déjà très éprouvé du « débrouillez-vous » devient la règle.

En donnant toute autonomie aux établissements scolaires, le ministre annonce déjà ce qui devrait prévaloir à la rentrée 2020 : une généralisation du contrôle continu, des diplômes
locaux, un statut remis en cause, une casse de l’École de la République.

Il prévient d’ailleurs : «… la rentrée 2020 devra prendre en compte les circonstances exceptionnelles de l’année scolaire 2019–2020 et ménager, jusqu’aux vacances de la Toussaint 2020, des temps pour consolider les apprentissages. Cette dimension sera au coeur de la circulaire de rentrée. » […]

Pour lire la suite du communiqué SNFOLC du 5 juin 2020…

A l’ordre du jour de ce 5e CHSCTA sur le COVID-19 :

- ASA garde d’enfants
- ASA personnels à risque
- Accueil des élèves à partir du 2 juin
- Présentiel / distanciel
- EPI infirmiers / AESH
- Avis FO sur le 2S2C
- Avis FO sur le distanciel

Déclaration liminaire de la FNEC-FP-FO…

Communiqué suite au CHSCTA…

Avis FO proposés et adoptés…

Dans les déclarations et interventions liminaires, FO a été la seule organisation syndicale à
condamner l’état d’urgence, les mesures d’exception, la territorialisation de l’école, le projet de loi qui avance vers un statut de directeur d’école et la mise en place d’écoles autonomes (cf. déclaration ci-dessous). A noter l’intervention de plusieurs OS pour demander que les protocoles soient respectés, et qu’un bilan de la réouverture soit fait rapidement, en vue d’une concertation sur la rentrée scolaire.

  • Compte-rendu détaillé
    - ASA
    - 2S2C
    - Voeu sur les concours internes
    - Vœu demandant le retrait des textes sur la masterisation de l’ODJ de ce CTMEN
    - Vœu sur Jeunesse et Sports
    - I. Décret portant diverses dispositions relatives au Service National Universel (SNU)
    - II. Décret relatif aux modalités de recrutement à Mayotte des professeurs certifiés
    - III. Arrêté modifiant l’arrêté du 27 août 2013 modifie fixant le cadre national des formations dispensées au sein des masters « métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation ») et décret modifiant les conditions de candidature aux concours externes et les conditions de nomination en qualité de fonctionnaires stagiaires des lauréats de ces concours (place des concours en fin de M2)

Dessin de Colm

L’école du jour d’après, pour le ministre, c’est moins d’école
et moins d’instruction !

Des conditions de reprises inacceptables

Alors que le Covid-19 frappe encore, le Président Macron, le gouvernement Philippe et le ministre Blanquer poursuivent à marche forcée, au mépris de la santé des personnels
et des élèves, la réouverture des établissements scolaires pour satisfaire aux injonctions économiques.

Les P.EPS paient cette réouverture au prix fort en étant privés de l’accès aux installations sportives et au matériel individuel alors que les élèves auraient pu les utiliser.

Placés de fait dans l’impossibilité d’exercer leur enseignement, ils se retrouvent contraints d’exercer des missions d’encadrement diverses, de faire de l’AP, de surveiller la cours de récréation, les repas…

Au nom de l’état d’urgence, leur statut est oublié et nié. De nouvelles tâches leur sont imposées. Pour FO, c’est clair, les P.EPS ne doivent pas devenir les animateurs de la nouvelle école Blanquer !

Un statut de plus en plus menacé avec la mise en place des 2S2C

Le protocole « sport, santé, culture et civisme » (2S2C) doit permettre « d’assurer localement l’accueil des élèves sur le temps scolaire par d’autres intervenants que leurs professeurs en proposant d’encadrer une activité physique et sportive. » Le ministre profite de la crise sanitaire pour mettre en place son projet déjà annoncé en février 2019 « d’aménager le temps scolaire en partenariat avec le ministère des sports ».

Le rapport de la Cour des comptes du 12 septembre 2019 indiquait « L’enseignement de l’EPS, qui mobilise 4 milliards d’euros et 37 000 enseignants, est le premier poste de dépenses de l’État en matière sportive. » Remplacer les professeurs d’EPS titulaires recrutés à bac + 5 par des éducateurs sportifs recrutés au niveau bac, voire « des personnes bénévoles (parents,…) », obéit à une logique budgétaire évidente d’économie au détriment de l’instruction et de l’Ecole républicaine.

Dans la continuité de la mise en place des activités périscolaires dans le premier degré, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, « chaque GAD (Groupe d’Appui Départemental) est chargé de recenser les clubs et les activités proposés, afin de consolider et d’amplifier les liens
entre l’école et les clubs sportifs fédérés à plus long terme, conformément à l’objectif affiché par le mouvement sportif, Paris 2024 et l’Etat dans le cadre du plan “Héritage“ des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. » Ce protocole a vocation à perdurer dans le temps !

La territorialisation de l’école, c’est ça le « nouveau système » Blanquer dès la rentrée de septembre 2020. Ce protocole arrive dans le cadre de la suppression de plus d’une centaine de postes d’EPS à la rentrée 2020 qui viennent s’ajouter aux 400 postes supprimés sur les trois dernières années alors que le nombre d’élèves augmente ! Le ministre, avec ce protocole 2S2C va plus loin encore que l’emploi généralisé de contractuels. Il veut totalement externaliser l’EPS.

En ligne de mire depuis des années, le forfait UNSS de 3h intégré au service des PEPS est directement menacé. Et d’ailleurs, le ministre ne s’en cache même pas lors de son intervention au Sénat le 19 mai : « Nous avons à imaginer cette école nouvelle », « Premières pistes : une place plus importante du sport et de la culture, une juste place pour le numérique, une nouvelle organisation du temps ». CQFD !

Le SNFOLC le répète, nos revendications ne sont pas confinées ! C’est pourquoi il exige :
- le retrait du protocole 2S2C
- le respect des statuts et de la discipline de recrutement
- l’annulation des suppressions de postes et la création des postes nécessaires
- le maintien du forfait UNSS de 3h intégré au service des PEPS, des moyens suffisants pour les installations sportives et les moyens matériels pour les PEPS.

Communiqué SNFOLC du 20 mai 2020 au format PDF…

Au sommaire de ce communiqué :

  • Que constatent les personnels en matière de sécurité ?
  • Que constatent les personnels en matière de statuts ?
  • Que constatent les personnels en matière de contrats ?
  • Que constatent les personnels en matière de droits ?
  • Et pendant ce temps là, le saccage des diplômes !
  • Disciplines en voie d’externalisation. Horaires de travail à rallonge. Confusion des missions
    en présentiel et en distanciel. Externalisation de la médecine de prévention à la médecine de ville. Transfert de compétences sur l’autorité hiérarchique locale.

Pour lire ce communiqué en intégralité…

Le ministre de la culture Frank Riester a indiqué : « Avec mon collègue Blanquer ministre de l’Education, je présiderai dès demain un Conseil de l’Education Artistique et Culturelle. Nous allons créer une plateforme pour que les artistes puissent aller le plus possible au contact avec les élèves, ça c’est vrai jusqu’à fin mai mais également cet été… A partir du 11 mai, nous allons rouvrir les écoles de façon différente de ce qui était le cas précédemment ; saisissons cette opportunité unique pour développer l’éducation artistique et culturelle. »

Ces propos font suite à l’annonce de la « prolongation » de 12 mois des droits à l’assurance chômage pour les salariés intermittents. Ils s’inscrivent également dans les intentions du Ministre Blanquer, à l’occasion de la réouverture des écoles.

Le gouvernement veut-il transformer les artistes et les enseignants en animateurs pour la garderie de Blanquer ?

Blanquer utilise la crise sanitaire pour inventer « un nouveau système. » A travers des plans de réouverture négociés par les collectivités territoriales, à travers les consignes différentes d’un département à l’autre, parfois d’une école à l’autre, il ressort de manière évidente que le gouvernement cherche à transformer, de façon pérenne, l’école en garderie : explosion du groupe classe et du cadre national, mise en place d’activités diverses en lieu et place des cours, à l’école ou sur internet, selon les moyens du bord et les décisions locales. Ce n’est pas
cela l’école publique. Ce n’est pas la mission de ses personnels, qui est d’instruire.

Les milliers de parents et enseignants mobilisés ont raison de refuser les conditions de reprise qu’on veut leur imposer et de défendre une école qui dispense un savoir plutôt qu’un gardiennage.

Confronté à ce refus, le gouvernement tente d’utiliser les milliers de salariés intermittents bientôt affamés pour les contraindre à être supplétifs de la garderie mise en place par Blanquer, quoiqu’il en coûte de leur santé, de celle des enfants et de leurs familles.
Et comme les artistes ont la fâcheuse tendance à vouloir créer, et les enseignants à vouloir enseigner, le ministre de la Culture évoque un « pacte de confiance ». S’agit-il de conditionner les 12 mois supplémentaires d’’assurance chômage à l’acceptation de ces nouvelles missions, déguisées en « éducation artistique et culturelle » ?

Ce serait pour le gouvernement le double jackpot : se débarrasser des enseignants qui instruisent et des artistes qui créent.

  • Les salariés intermittents, les personnels de l’Education nationale refusent ce marché de dupes. Ils ne sont pas les supplétifs du « système Blanquer » qui consiste à transformer l’école en garderie municipale.
  • Ils exigent les moyens immédiats matériels et sanitaires pour reprendre le travail : des protections efficaces, des masques FFP, des tests systématiques !
  • Pour les salariés intermittents du spectacle, les 12 mois supplémentaires ne sont que juste réparation qui ne peut souffrir aucune condition !

Lien vers la pétition « La création doit vivre et nous avec ! » soutenue par le SNLA-FO.

Lien vers la pétition FNEC FP-FO pour un dépistage systématique, et tous les moyens de protection nécessaires !

Pour consulter ce communiqué du 9 mai en version PDF…