Lycée Descartes (Cournon) 28/01/2020

Réforme des retraites, réforme du Bac, suppression de postes : explosion de la colère !
Les journées ordinaires de l’Education nationale sont devenues des journées extraordinaires. Chaque jour apporte son lot d’événement tous incroyables, des faits qu’on n’aurait pas imaginer il y a seulement quelques mois. Alors que le refus du nouveau bac s’ajoute à celui de la réforme des retraites, se profile déjà une troisième crise : les baisses de DHG et les suppression de postes.On en arrive à un état de désordre dans l’institution scolaire qui montre la fragilité du gouvernement et du ministre Blanquer.

Les épreuves du bac sont perturbées un peu partout et certaines reportées, comme, par exemple, au lycée Blaise Pascal à Clermont-Fd, au lycée Descartes à Cournon, mais aussi aux lycées de Bourg en Bresse, au lycée La Martinière de Lyon, à Sète, à Rennes, à Cahors ou encore à Nantes. Partout, les personnels des lycées se mettent en grève.

Le ministre accusait des professeurs radicalisés. Mais à Landerneau, comme à Lillebonne, Sète, et encore à bien d’autres endroits, ce sont des élèves qui refusent de passer les épreuves. Le ministre, semble-t-il, ne croise que des lycéens qui apprécient sa réforme. C’est miraculeux. Car à Landerneau, par exemple, selon le quotidien pas radicalisé Le Télégramme, une quarantaine d’élèves de STMG sur 80 ont refusé de passer l’épreuve de maths. Ils réclament le retour de l’ancien bac. « C’est une question d’équité. Que tous les  candidats aient les mêmes chances » ; disent ils au Télégramme. Ce sont les mêmes sujets qui sont donnés en STMG et dans la série générale.

Désordre dans les épreuves

Mais la désorganisation touche d’autres domaines. Comme de très nombreux enseignants font la grève des surveillances, les établissements font appel à des personnels administratifs ou à des surveillants. Cela génère des erreurs dans la transmission des sujets. Par exemple dans plusieurs lycées les élèves n’ont pas eu les vidéos liées au sujet de langue. Les syndicats dénoncent aussi des questions de sécurité : nombre de surveillants insuffisant, portes fermées à clé et alarmes débranchées par peur des intrusions etc.

Désordres dans les sujets

A Cholet, des élèves de STMG ont eu des sujets portant sur des chapitres non étudiés en classe (en l’occurrence les espaces ruraux en histoire-géographie). Ils ne sont pas les premiers, cela arrive chaque jour. Les enseignants ayant largement refusé de choisir les sujets, ce sont les inspecteurs qui font le choix (comme au lycée Brugière à Clermont-Fd). Or ils n’ont pas toujours toutes les informations pour le faire.

A Béthune, l’épreuve d’histoire géo a du être reportée par le proviseur suite à une fuite de sujet, selon L’avenir de l’Artois. Mais c’est un secret de Polichinelle que de dire que les sujets des épreuves de contrôle continu se trouvent très facilement sur internet. Les élèves ont ouvert plusieurs sites proposant des banques de sujets très bien classées. Au total cela fait certes de nombreux sujets. Mais en ce début d’année, seuls quelques chapitres ont été vus par les élèves. Il leur est donc facile de réviser les quelques sujets correspondant au programme qu’ils ont suivi (en espérant que l’inspecteur ne se soit pas trompé…).

Surenchères dans les menaces et les sanctions

Ce 28 janvier encore, les forces de l’ordre ont souvent été appelées devant les lycées. Sur instructions rectorales, il semble que l’appel à la police soit devenu systématique  avec les risques que cela comporte. Parfois cet appel génère un blocage comme à Paris. Peut-être aussi sur consigne rectorale, un nouveau moyen de pression est utilisé sur les élèves. Les établissements envoient des SMS menaçants les élèves qui ne se sont pas présentés aux E3C d’un zéro. Cela s’est passé par exemple le 27 à Sète. On ne reviendra pas sur les menaces de poursuites disciplinaires voire judiciaires adressées aux enseignants à Montbrison, à Cahors ou … à Clermont-Ferrand par exemple. 

Dimension nationale

On nous dira que ces quelques exemples sont exceptionnels. Mais non : près de 300 lycées ont été perturbés sur 400 établissements organisant des épreuves d’E3C la semaine dernière, avec une centaine de reports d’épreuves.   La presse quotidienne régionale est remplie chaque jour de nouveaux cas. Et on sait que certains chefs d’établissement ont jugé sage de remettre à plus tard les épreuves.

Une nouvelle crise arrive : les fermetures de postes et les baisses de DHG

Or ce n’est pas fini. Maintenant arrivent un autre motif de trouble qui relève de la gestion ministérielle. Le ministère supprime plus d’un millier de postes à la rentrée dans le second degré. Cela se traduit dans de nombreux établissements par des enseignants en moins. Comme on attend aussi 30 000 jeunes de plus dans le second degré, partout la rentrée va se faire avec des classes très chargées. Les dotations horaires commencent à être communiquées dans les collèges et les lycées. Pour les enseignants, c’est dur à encaisser : partout les DHG sont en baisse, de nombreux collègues perdront leur poste ou seront en poste partagé. Chaque jour, des établissements commencent à se mobiliser pour ce motif aussi.

Pour FO, les revendications sont claires :

- retrait de la réforme des retraites

- retrait de la réforme du baccalauréat et du lycée

- annulation des suppressions de postes et création des postes nécessaires.

Nos organisationssyndicales comme les équipes pédagogiques des établissements ontsignalé depuis des mois les dysfonctionnements qu’allait engendrer la mise en œuvre des E3C.

À aucun moment, le ministre n’a envisagé de remettre en cause la tenue de la première session d’E3C.

Cette obstination a conduit l’intersyndicale à s’opposer à la mise en œuvre de cette session notamment par la grève des surveillances.

Dans de nombreux établissements, les personnels, mais aussi des élèves et des parents d’élèves se mobilisent avec succès contre la tenue des épreuves. Le ministre refuse toujours d’entendre leur colère légitime et minimise les annulations ou reports des épreuves.

Jean-Michel Blanquer veut imposer la tenue de cette session d’E3C à tout prix. Pour y parvenir, il incite recteurs et chefs d’établissement à réprimer les mobilisations des personnels et des élèves.

Dans un contexte où les discussions sur les revendications n’ont pas lieu, un certain nombre de recteurs donnent des consignes qui exacerbent les tensions. Nos organisations sont alertées par des dépôts de plainte, des pressions, des remises en cause du droit d’expression et de mobilisation des personnels ou la répression violente des blocages lycéens… […]

Pour lire le communiqué en intégralité.

Monsieur le Ministre,


Notre organisation syndicale a appelé à la mobilisation et à la grève contre la réforme des retraites à compter du 5 décembre, dans un cadre largement unitaire et interprofessionnel. Elle est aussi mobilisée contre la mise en place des E3C, dans la continuité du vote de la majorité des syndicats contre la réforme du baccalauréat et du lycée.


La mobilisation des professeurs, des personnels, des parents, des élèves illustre le rejet des E3C et des conditions de passages de ces épreuves, l’exaspération a été accentuée par les mesures prises quant à la surveillance de ces épreuves par des retraités, des AED menacés de licenciement, ou comme à Rennes l’envoi des APS.


Dans un contexte de tension réelle où la discussion sur les revendications n’a pas lieu, un certain nombre de recteurs donnent des consignes qui exacerbent les tensions.
Ainsi le recteur d’Aix-Marseille dans un courrier envoyé aux chefs d’établissement parle de « faute professionnelle avec toutes les conséquences disciplinaires qui en découlent » en cas de refus de participer aux E3C. Pourtant, les personnels exercent leur droit constitutionnel de faire grève comme ils l’ont fait lors de la grève de la surveillance et de la correction en juin et juillet 2019. Par ailleurs, en incitant à la délation, cette lettre remet en cause la déontologie des proviseurs de cette académie […].

Pour lire la suite de ce courrier…

Extraits du communiqué FNEC du 2601

Alors que la mobilisation dure depuis 54 jours, que les manifestations du 24 janvier ont été, dans toute la France, puissantes et déterminées, alors que le rejet de la réforme des retraites est partagé par plus de 60% de la population, le projet vient de subir un nouveau désaveu, et pas des moindres : celui du Conseil d’Etat.

La « revalorisation » des enseignants : un miroir aux alouettes démoli par le Conseil d’Etat
[…]
Les promesses du gouvernement ne sont pas un engagement mais une manoeuvre grotesque pour tenter de désamorcer le mouvement.

Le conseil d’Etat le confirme : le système Macron-Philippe, c’est un avenir sombre et incertain
[…]
En clair la valeur de service du point ne sera pas connue à l’avance et pourra fluctuer selon le bon vouloir des futurs gouvernements.
[…]

Un véritable basculement de société
[…]
Le Conseil d’État critique également le choix de recourir à 29 ordonnances. Cela « fait perdre la visibilité d’ensemble qui est nécessaire à l’appréciation des conséquences de la réforme et, partant, de sa constitutionnalité et de sa conventionnalité. »

Le gouvernement est isolé et affaibli
Cet avis est inédit et met en évidence la crise jusqu’aux sommets de l’Etat. Qui peut encore défendre le projet de réforme des retraites Macron-Philippe ?
Ajoutons à cela qu’il ne s’est trouvé aucune organisation syndicale (CFDT compris) ni patronale pour voter pour le projet de loi lors de sa présentation devant les conseils d’administration de la Sécurité Sociale. Même le Conseil Supérieur de la Fonction Militaire, composé de hauts gradés, conteste la réforme.

Rien n’est joué. La FNEC FP-FO invite les personnels à poursuivre la tenue des AG et des heures d’informations syndicales pour décider de poursuivre la mobilisation pour obtenir le retrait !

Pour lire le communiqué FNEC du 26 janvier en intégralité.

Dessin de Zaïtchick

Face à la répression syndicale inédite mise en place par le gouvernement, plusieurs actions sont prévues cette semaine dans le Puy-de-Dôme.

Pour rappel, suite à la manifestation pacifique contre les E3C au Lycée Blaise Pascal le 18 janvier dernier, 7 responsables syndicaux du 63 sont convoqués à l’Hôtel de Police et / ou ont reçu une lettre du recteur qui les menace de sanctions professionnelles du fait de leur activité syndicale. Notre secrétaire départemental en fait partie.

Désormais, le gouvernement, le ministre Blanquer et donc le recteur tentent les intimidations. En tout état de cause, il est inadmissible que revendiquer devienne désormais un délit et une faute professionnelle. Le recteur considère que les syndicalistes doivent être à sa botte, sinon ils seraient en faute professionnelle. Nous ne laisserons pas faire. Nous vous appelons donc à soutenir massivement ces camarades.  

Mardi 28 janvier dès 7h30 : rassemblement devant le lycée Descartes (Avenue Jules Ferry à Cournon) afin de montrer notre opposition aux E3C.

Mercredi 29 janvier à 8h30 : rassemblement devant l’Hôtel de Police (Avenue de la République à Clermont-Ferrand) afin de soutenir les premiers collègues convoqués. Il faut une mobilisation extrêmement massive. Comme pour les autres journées depuis le 0512, vous êtes couverts par un préavis de grève.

Mercredi 29 janvier à 10h00 :manifestation qui partira de l’Hôtel de Police.

Mercredi 29 janvier à 15h00 : nouveau rassemblement devant l’Hôtel de Police afin de soutenir les autres collègues convoqués.

Jeudi 30 janvier à 13h00 : rassemblement devant le rectorat (Avenue Vercingétorix à Clermont-Ferrand) en ce jour du CTA (Comité Technique Académique).

Nous vous invitons, dès à présent, à vous réunir dans vos établissements afin de discuter de la grève et à prendre position via une motion contre la répression syndicale en cours. Vous pourrez bien sûr aussi y évoquer la réforme des retraites, les E3C, les baisses des DHG et tout autre dégradation de vos conditions de travail.

Nous nous y attendions : le ministre Blanquer a donc mis à exécution ses menaces à la suite du mouvement qui a eu lieu samedi 18 janvier au lycée Blaise Pascal à Clermont-Ferrand.

Les représentants syndicaux SNFOLC, CGT, SNES, SUD et UNEF du Puy de Dôme sont convoqués par la police et menacés de sanctions disciplinaires par le Recteur.

C’est une répression syndicale claire qui est à l’oeuvre. Il s’agit de faire taire les syndicats et les personnels.

La réforme des retraites ne passe pas (près de 15 000 personnes à Clermont aujourd’hui pour le redire), la réforme du Baccalauréat ne passe pas, les baisses de DHG et les suppressions de postes ne passent pas.

Ce gouvernement est acculé et n’arrive plus à convaincre : la destruction des retraites, la destruction de la Sécurité sociale, la destruction du Baccalauréat, la destruction de la Fonction Publique font partie de son programme.

Faute de pouvoir convaincre, ce gouvernement, et plus particulièrement le ministre Blanquer, a fait le choix de la répression. Néanmoins, ne nous laissons pas impressionner par ces pulsions totalitaires. Nous sommes encore dans une République où la liberté d’expression existe encore et où nous avons encore le droit de manifester notre désaccord.

Comme l’écrit justement John Steinbeck, dans Les Raisins de la colère en 1938, « la répression n’a pour effet que d’affermir la volonté de lutte de ceux contre qui elle s’exerce et de cimenter leur solidarité. »

Aussi compte tenu de cette situation qui montre que le gouvernement veut terroriser les salariés et les jeunes, dans le cadre de l’appel intersyndical national à la poursuite de la mobilisation, une manifestation interprofessionnelle aura lieu mercredi matin 29 janvier. Cette date correspond à la veille de la mise en place de la conférence de financement pour les retraites.

Détails des actions :

  • RDV mercredi 29/01/2020 dès 8h30 pour un rassemblement avenue de la République devant l’Hôtel de Police (Clermont-Ferrand) afin de soutenir les collègues convoqués.
  • La manifestation partira à 10h00 de ce même lieu.
  • Retour devant le commissariat à 14h pour soutenir les autres collègues convoqués.

L’intersyndicale du 63 appelle également d’ores et déjà à une journée de grève le 30/01/2020, jour du Comité Technique Académique, avec un rassemblement devant le rectorat à 13h.

Conscient de l’extrême impopularité de sa réforme du lycée et du baccalauréat, le gouvernement a cru pouvoir acheter les suffrages des personnels en créant une indemnité exceptionnelle pour l’année scolaire 2019–2020 afin de rémunérer l’organisation et la participation à l’évaluation des épreuves communes de contrôle continu. L’opération de séduction peut-elle réussir ?

Un montant de correction inférieur au Smic
L’indemnité forfaitaire sera de 50 euros « par division » pour les professeurs quel que soit le nombre de copies corrigées et de 500 euros pour les personnels de direction quel que soit le nombre de classes concernées par les E3C.

Jusqu’à présent, les correcteurs étaient rétribués 5 euros par copie. Comme les classes de lycée comptent en moyenne 30 élèves, les professeurs toucheront une rémunération au moins trois fois inférieure à celle dont ils bénéficiaient dans l’ancien système. Pourquoi une telle baisse est avancée par le ministre ? Le prétexte avancé est que les productions des élèves seront théoriquement plus concises puisque réalisées dans un temps plus
court. C’est l’effet “nouvelles épreuves et contrôle continu” !

Le choix des sujets des E3C, l’élaboration d’un corrigé, d’un barème, la lecture des copies, leur annotation, la saisie des notes demanderont des heures et des heures, pour le ministre de la réforme, tout cela ne vaut rien. La rémunération prévue sera inférieure au SMIC horaire. C’est dire la considération que le ministre porte au travail de ses professeurs qu’il dit vouloir valoriser.

Une réforme rejetée par les personnels
Les E3C ont commencé et c’est un rejet massif. Aucun texte officiel n’a encore été publié sur la rémunération de ce travail supplémentaire exigé des personnels, comme s’ils ne comptaient guère aux yeux du ministre. La seule réponse officielle, c’est la répression vis-à-vis des personnels qui bloquent les E3C pour rétablir un baccalauréat national terminal et ses épreuves.

Les personnels ne peuvent supporter une nouvelle preuve de mépris après le passage en force d’une réforme rejetée par la majorité des personnels et des organisations syndicales. On voudrait nous faire accepter une indemnité qui aurait un caractère « exceptionnel » c’est-à-dire qu’elle n’est prévue que pour l’année scolaire 2019–2020.La colère est là.

Des primes contre les pensions
Le ministre supprime une rémunération. Et, dans le même temps, il annonce que les indemnités des enseignants vont être augmentées pour compenser, du moins en partie, les pertes énormes de pension qu’entraînerait pour les enseignants l’instauration d’un régime universel de retraite par points.

L’absence de rétribution pour les E3C en 2020 montre ce qu’il faut penser des promesses de revalorisation et du combat légitime contre les E3C.

Loin de désamorcer les critiques des personnels contre la réforme du lycée, la maigre rémunération prévue pour les E3C les confirme dans leur opposition.
Le baccalauréat Blanquer qui devait être un « baccalauréat musclé », n’est qu’un sous-baccalauréat, un baccalauréat au rabais aux yeux mêmes de ses concepteurs puisqu’il ne donnera lieu qu’à une rétribution dévaluée et provisoire pour les correcteurs et les organisateurs.

Combattant cette dépréciation du diplôme, la FNEC FP-FO revendique le retour à un baccalauréat constitué d’épreuves nationales, disciplinaires, anonymes et terminales. La réalité des concertations ministérielles que le ministre entend valider, c’est modifier nos missions, nos horaires, notre statut, notre retraite et nos pensions.

La FNEC FP-FO n’accepte pas ce marché de dupes.

Pour lire le communiqué en version PDF.

La FNEC FP-FO a quitté la séance lors du Conseil Supérieur de l’Education du 23 janvier.

Après 50 jours de mobilisation dont plus d’un mois de grève pour des milliers de personnels de l’éducation nationale, dans un contexte où les personnels se mobilisent dans des centaines d’établissement pour l’abandon des E3C et le retrait de la réforme Blanquer du baccalauréat et du lycée, dans un contexte où le gouvernement et le ministre Blanquer répondent par la répression, la menace et les sanctions, le directeur général de l’enseignement scolaire persiste et signe.

La réponse de celui-ci aux revendications des personnels est incompréhensible.

Cette réponse, c’est celle d’une administration sourde et aveugle, qui n’a plus d’autre recours pour vendre sa soupe empoisonnée que la répression et un discours qui incrimine et qui menace.

Sans répondre sur le fond, c’est-à-dire le démantèlement du baccalauréat national, la rupture d’égalité que représentent les E3C, sans parler des conditions de travail impossibles pour l’ensemble des personnels, M. Geffray déclare :

« Dans l’immense majorité, elles se déroulent sans difficultés particulières, je parle du point de vue des élèves. Dans une petite minorité, très très petite minorité d’établissements, il y a deux types de comportements. La grève légitime, c’est un droit constitutionnel, et des comportements fautifs, d’un point de vue pénal et disciplinaire. (…) quand des collègues dégradent, que ce soit les textes symboliques comme La Déclaration des droits de l’homme (…)

Ces comportements sont des comportements fautifs qui portent atteinte à l’image des professeurs et de l’ensemble de la profession et qui malheureusement et tristement pénalisent les élèves.


Moi je rencontre depuis des semaines des acteurs qui évoquent la pression qui pèse sur les élèves et on est tous d’accord pour dire que le but des E3C et des contrôles en général c’est de faire baisser la pression : que les élèves aillent dans leur établissement habituel, qu’ils passent sur 1h30, 2h. C’est quand même ça. On est là pour eux. Pour eux.
Or moi aujourd’hui, les principaux cas de pression que j’observe au sens de stress sont chez les élèves qui arrivent à 7h du matin, dans la nuit, et qui tombent sur une horde de gens qui hurlent et qui les conspuent parce qu’ils osent aller passer le baccalauréat (…) »

C’est à ce moment-là que FO, avec la FSU, a décidé de quitter la salle.

Pour lire le communiqué en intégralité.