Quasiment aucun recours n’a été accepté par le rectorat !
La
CAPA Certifiés de recours PPCR sur les avis PPCR au 6e, 8e et 9e a eu lieu ce
lundi 3 février 2020 de 9H à 11H.
515
RDV de carrière ont eu lieu chez les certifiés en 2018–2019.
Il y a eu 73 recours effectués dont 61 en CAPA et 55 au titre du 9e échelon (avis pérennes pour la hors classe).
Sur tous ces recours, le rectorat a refusé de réajuster le tir et de réévaluer des avis injustifiés. Seuls 9 cas ont été réévalués et cela a été obtenu aux forceps sur des situations évidentes d’injustice. Beaucoup de collègues ont de très bons avis, mais par le jeu de PPCR ils ne sont au final évalués que « très satisfaisant » ou « satisfaisant ». Certains même qui ont 11 items « excellent » ont un avis « très satisfaisant » ou « satisfaisant ».
La
réalité de PPCR apparaît telle qu’elle est : avec le système des quotas (par
échelon, par discipline et par genre), les promotions sont extrêmement
réduites. Il n” y a aucun mérite reconnu, juste un mécanisme de limitation des
promotions qui fait qu’au final la masse des personnels avance à l’ancienneté
et considère la hors-classe comme un mirage lointain. Beaucoup de personnels
ont renoncé à faire des recours tant la démarche est complexe et le calendrier
précis.
Bref,
au final, les consignes du ministère sont claires : il faut limiter les
promotions et allonger les carrières.
Le message a été encore plus clair lors de la CAPA des PLP : le rectorat a indiqué qu’il n’y aurait aucun recours accepté. Les élus du personnels ont quitté la salle.
Réduction des promotions, difficile accès à la hors-classe, allongement des carrières, pas de revalorisation salariale, pas de hausse du point d’indice, réforme des retraites : on se demande où nous mène le Ministre Blanquer… si ce n’est vers une paupérisation de nos professions…
FO a rappelé son opposition à PPCR, n’est pas surpris du désastre salarial qu’il entraîne et a demandé un retour à une évaluation chiffrée et à des recours simples en CAPA.
Lycée Descartes à Cournon (témoignages de nos camarades FO)
Ce matin à Descartes, où les E3C étaient prévues à 10h, collègues grévistes, collègues n’ayant pas cours, retraités, … se sont retrouvés devant le lycée à partir de 9h30 avec affichettes et chansons contre les E3C. Puis à 10h00 les collègues de l’établissement seuls se sont introduit dans le lycée. L’action s’est poursuivie dans la cour par un sitting des professeurs entourés par de très nombreux élèves. Chansons, slogans contre les E3C… Bilan : seule l’épreuve d’allemand a pu avoir lieu (soit 3 salles prévues sur 17) tandis que celles d’espagnol et d’italien ont été reportées (soit 14 salles sur 17 !!).
Merci à tous ceux qui sont venus nous prêter main forte.
On remet cela demain (mardi 04⁄02) ! Pour Descartes, même organisation, on se retrouve d’abord devant le lycée à 9h30 puis ne rentreront que les collègues de l’établissement…
On ne lâche rien, dans la bouche du ministre les établissements perturbés passent de 0,1 % à 10 % ! Quel progrès !
Lycée Blaise Pascal à Clermont-Ferrand (témoignage d’un collègue)
2⁄3 des élèves n’ont pas composé pour la LVA mais les pressions administratives ont fait logiquement fait fléchir certains élèves pour la 2e épreuve (LVB), qui a été clairement moins chaotique. L’alarme incendie qui a été déclenchée à 8h25, soit 5 minutes avant le début des épreuves, a conduit une partie des élèves à descendre dans la cour. Certains ont été plus ou moins enfermés dans leur salle avec interdiction de sortir. L’alarme incendie a ensuite été coupée pour éviter qu’elle soit de nouveau enclenchée. Beaucoup d’élèves ont refusé de remonter ou de rentrer dans les salles. De nombreux collègues étaient présents à leurs côtés. Pour le peu d’élèves ayant composé, beaucoup pouvaient utiliser les téléphones et ils étaient serrés les uns contre les autres dans les salles… Les bavardages entre eux étaient tout à fait possibles pendant l’épreuve. Des élèves auraient des preuves tangibles de cela (photos, vidéos). Des surveillants ont clairement émis des menaces (dont des menaces physiques pour 1 surveillant) à l’encontre des élèves mobilisés ou susceptibles de vouloir quitter la salle. Les sujets de LVB donnés ont largement fuité, si bien que certains élèves ont pu composer l’épreuve en connaissant déjà une partie du sujet grâce à leurs camarades restés dans les salles et donc ayant eu les sujets un peu en avance… A ce propos, pour la LVB, plusieurs sujets différents ont été donnés aux candidats qui passaient pourtant la même épreuve de langue. Epreuve « commune » ?
Sur la grève, elle a été réussie : très peu de profs convoqués ou appelés la semaine dernière pour remplacer les grévistes ont surveillé. Les surveillances étaient donc globalement assurées par l’ensemble des personnels de direction et quelques administratifs. Une délégation intersyndicale du lycée Blaise Pascal a été reçue à 18H.
Lycée Sidoine Apollinaire à Clermont-Ferrand (témoignage d’une collègue)
Concernant le lycée Sidoine Apollinaire, nous n’avons pas eu votre succès à cause d’une moindre mobilisation des collègues, mais les élèves étaient très impliqués. Le problème est que, malgré les perturbations devant l’établissement et le soutien de nos collègues, ils ont été menacés d’avoir zéro s’ils ne composaient pas et au final, alors qu’ils étaient 70 à l’extérieur, l’épreuve s’est poursuivie. Des élèves et des enseignants de Sidoine et de Blaise se sont retrouvés devant l’enceinte du rectorat. Bref la répression est bien là, côte élèves ou côté profs. C’est la triste réalité.
Et ailleurs en France :
Dormir en cellule à 16 ans Trois élèves du lycée Ravel de Paris ont passé 32 heures en garde à vue les 31 janvier et 1er février sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. Il y avait déjà eu des interventions violentes de la police au lycée voisin Hélène Boucher. Le 31 janvier une nouvelle étape a été franchie. Quatre jeunes âgés de 16 ans ont été arrêtés par la police le 31. Trois seront gardés au poste de police durant 32 heures. Ils passeront une nuit en cellule. On leur reproche d’avoir mis le feu à une poubelle.
Au final, ces jeunes ne verront jamais de juge et n’auront aucun procès. Ils
sont présentés le 1er février à un délégué du procureur qui leur notifie
« une réparation pénale » décidée apparemment par le seul parquet. Les
jeunes devront rencontrer un éducateur qui décidera du contenu de la mesure.
Fraude massive Au lycée Jean Macé de Rennes, des enseignants ont relevé de très nombreuses irrégularités durant les épreuves du 29 au 31 janvier. Ainsi « les candidats ont composé dans la plupart des salles avec accès à leur téléphone, leur sac. Des corrigés d’épreuves ont circulé avant et pendant l’épreuve sur ces portables. Les candidats ont communiqué durant l’épreuve ». Les consigne d’examen n’ont pas été transmises à tous les candidats. Résultat des élèves ont refusé de participer à ces épreuves. Selon Ouest France la seule réponse du rectorat est la menace de zéro pour les élèves qui n’ont pas composé.
Quelle issue ? Alors que ces désordres durent depuis plus d’une semaine, les grands médias nationaux sont restés muets. Une dépêche AFP du 31 janvier fait un point sur les « tensions » qui « perdurent autour du bac ». Elle relève le mutisme du ministère sur le nombre d’établissements concernés. La presse régionale, les syndicats de personnels de direction attestent pourtant d’un mouvement très important avec 30% des établissements perturbés.
Combien d’incidents graves attend M. Blanquer pour annuler les E3C ?
Les organisations syndicales CGT Éduc’action, FAEN, FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation se félicitent de l’importance des mobilisations pour le retrait du projet de réforme des retraites du gouvernement. Le soutien de la population au mouvement social s’amplifie, des initiatives unitaires sont prises sur tout le territoire, les journées de grèves et de manifestations du vendredi 24 et du mercredi 29 janvier ont encore rassemblé des centaines de milliers de personnes. Les mobilisations de femmes ont mis en avant qu’elles seraient bien les grandes perdantes de cette réforme qu’elles rejettent massivement. C’est la preuve d’un rejet massif des propositions portées par le Gouvernement.
L’avis du Conseil d’État est un désaveu cinglant à la stratégie gouvernementale et confirme que cette réforme est décidément injuste et dangereuse. Il confirme nos analyses d’une réforme qui méprise les formes réglementaires et législatives et, sur le fond, fait ressortir le flou du projet. Dans notre secteur, la « revalorisation » proposée par le ministre Blanquer dans le cadre de la réforme des retraites apparaît comme un marché de dupes. Le Conseil d’État déclare au sujet de cette prétendue “garantie” qu’elle est condamnée à disparaître du texte car « ces dispositions constituent une injonction au gouvernement de déposer un projet de loi et sont ainsi contraires à la Constitution ». Nos organisations demandent d’ouvrir de réelles négociations sans préalable pour des augmentations de salaire sans contrepartie et concernant tous les personnels.
Au lendemain de l’ouverture de la « conférence des financeurs », nos organisations syndicales réaffirment leurs propositions d’augmentation des recettes des régimes de retraites, qui passent par une meilleure répartition des richesses créées par le travail des salarié-es.
Une mobilisation historique par sa force et sa durée, le soutien sans faille de l’opinion publique, l’avis du Conseil d’État : le projet de réforme des retraites n’a jamais été si fragile. Les organisations CGT Éduc’action, FAEN, FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation, appellent l’ensemble des personnels de l’éducation à poursuivre et à amplifier, dans tous les secteurs, la mobilisation dès maintenant et tout au long du débat parlementaire qui s’ouvre la semaine prochaine par des actions diversifiées : rassemblements, retraites aux flambeaux, dépôts d’outils symboliques des métiers, etc. Il n’y aura pas de trêve. Des actions de mobilisation sont déjà prévues la semaine prochaine. Le 5 février, les organisations soutiennent l’initiative de mobilisation des organisations de jeunesse et encouragent à construire des initiatives locales et diversifiées.
Les organisations syndicales CGT Éduc’action, FAEN, FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation appellent à réunir les personnels notamment par la tenue d’assemblées générales pour continuer et amplifier encore la mobilisation afin d’obtenir le retrait de ce projet.
Elles appellent à faire du jeudi 6 février une nouvelle journée interprofessionnelle de grève et de manifestations à l’occasion du début des travaux de la commission spéciale de l’Assemblée Nationale. Elles appellent à interpeller les parlementaires. Elles mettent en perspective des actions de mobilisation notamment la semaine d’ouverture des travaux à l’Assemblée Nationale et tout au long des débats parlementaires.
Surveillance des E3C : les personnels ne sont ni des bouche-trous, ni des briseurs de grève !
En ce moment, dans les académies, commencent à se tenir ou sont prévues de se tenir les E3C dans le cadre de la mise en oeuvre du nouveau baccalauréat voulu par le gouvernement et le ministre BLANQUER.
Depuis plusieurs semaines, de nombreux enseignants, avec les organisations syndicales représentatives FNEC FP-FO, CGT Education, SNES-FSU et SUD Education, dénoncent l’impréparation de ces épreuves (ouverture désorganisée et très tardive de la banque nationale de sujets en matière de qualité d’apprentissage et de certification, …). Ce qui est en jeu, c’est bien la rupture d’égalité entre les candidats due notamment à une mise en oeuvre locale et non nationale.
À aucun moment, le ministre n’a envisagé de remettre en cause la tenue de la première session d’E3C. C’est cette obstination qui a conduit l’intersyndicale à s’opposer à la mise en oeuvre de cette session notamment par la grève des surveillances, mouvement rejoint par de nombreux lycéens qui demandent l’annulation de cette session des E3C […].
Contrairement à la mise en veilleuse de la plupart des médias sur le mouvement social, la détermination et la colère sont toujours là. Par exemple, cela fait plusieurs jours que se succèdent les assemblées générales massives à la CARSAT de Clermont-Ferrand, de Lyon ou de Marseille face au projet de loi qui, dans ses articles 49 et 50, prévoit la liquidation des CARSAT et au-delà de la Sécurité sociale. Dans d’autres secteurs, la grève se poursuit : incinérateurs de déchets, centrales nucléaires, avocats, expertises comptables…
De nouveaux foyers de colère s’allument chaque jour. Le débrayage des personnels du rectorat de Clermont-Ferrand aux côtés des enseignants jeudi dernier a refroidi les ardeurs du Recteur, mais pas l’obstination du ministre Blanquer.
Dans les lycées, la mobilisation pour le retrait des E3C s’est répandue comme une traînée de poudre. Refusant de répondre aux revendications des personnels et des lycéens, le gouvernement répond par une répression inouïe, intolérable : charges de police, lacrymos, élèves molestés et séquestrés, présence de policiers anti-émeutes au sein des établissements, gardes à vue de lycéens, convocations au commissariat de représentants syndicaux (à Clermont-Ferrand, F. Claveau et P. Lebrun du SNES-FSU sont eux aussi convoqués le 11 février – Nous irons les soutenir), menaces de sanctions disciplinaires… Certains ont été inculpés du délit de « participation à un groupement en vue de commettre des dégradations ».
L’heure est grave !
Ils matraquent et brutalisent les élèves et les personnels. Ils les menacent de sanctions et de poursuites pénales. Nous ne pouvons le tolérer. Cette situation incombe entièrement au ministre Blanquer.
Comme le souligne une camarade FO du lycée Descartes, ce combat contre la réforme du baccalauréat et les E3C est juste, comme l’est notre combat contre les suppressions de postes et la réforme des retraites.
Des préavis de grève ont été déposés pour les semaines à venir. Aussi les personnels opposés aux E3C peuvent se mettre en grève pour bloquer les E3C ou soutenir leurs collègues et leurs élèves. C’est par la grève qui est un droit constitutionnel que chacun peut se positionner.
Le Recteur persiste et signe : maintien des poursuites pénales et des lettres de sanction
Lors du Comité Technique Académique (CTA) de ce jour, près de 500 personnes étaient rassemblées devant le Rectorat pour s’opposer à la répression syndicale, aux E3C et aux baisses de DHG et…
près de 70 personnels administratifs du Rectorat, à l’initiative de FO, ont manifesté à l’intérieur de la citadelle rectorale avec le panneau :
RECTORAT EN COLERE
pour s’opposer au mépris de leur propre administration et dénoncer la réforme territoriale.
FO et FSU ont élaboré une déclaration commune. FO a lu celle-ci ainsi que la lettre des personnels administratifs du Rectorat. Campant sur ses positions, le Recteur a refusé de répondre à nos revendications. FO et FSU ont quitté la séance.
L’UNSA est resté. Maintenant les masques tombent : l’UNSA, comme la CFDT, soutient ce gouvernement, M. Blanquer… même quand il y a répression des personnels de l’Education nationale, des étudiants et des lycéens !
A cause de la baisse des DHG, les collèges ruraux étaient présents (Rochefort-Montagne, La Tour-d’Auvergne, Murat-le-Quaire, Bourg-Lastic …). Les langues vivantes et anciennes étaient là. Les disciplines artistiques aussi. … et une multitude de personnels !
La colère contre la baisse des DHG et les suppressions de postes explose !
FO défendra tous les établissements qui nous transmettront leurs revendications ! Le CT départemental aura lieu le jeudi 13 février.
Depuis des mois les personnels avec leurs organisations syndicales ont alerté le ministre sur une catastrophe annoncée, le nouveau bac Blanquer. Face au déni du ministre et du gouvernement sur les revendications les professeurs rejoints par les lycéens et les parents d’élèves s’appuyant sur la puissance de la grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites se mobilisent pour bloquer les E3C.
Un vent de révolte contre les E3C
Le ministre Blanquer a tenté de dissimuler le fait que dans tous les lycées les E3C sont contestées. Il a prétendu que les enseignants approuvaient ses réformes alors que depuis la mi-janvier, des centaines de lycées, avec les personnels, les élèves, les parents sont mobilisés contre la passation de ces épreuves qui révèlent le vrai visage de la réforme Blanquer du lycée et du baccalauréat. C’est une mobilisation inédite qui s’inscrit dans le droit fil de la grève contre le bac Blanquer en juin-juillet 2019. Les professeurs, et pas seulement ceux qui étaient directement concernés par les épreuves, ont fait un choix clair : empêcher le déroulement des E3C. Ils ont successivement refusé de choisir les sujets, de surveiller ; ils ont informé les élèves et les parents, bloqué les lycées, se sont mis en grève. Ils défendent leur droit à instruire, et l’instruction des élèves. Ils refusent de cautionner le mensonge d’Etat qui consiste à faire croire que les E3C sont dignes d’une épreuve nationale et garantiront la valeur nationale du baccalauréat. Le refus des professeurs est majoritaire, ils n’acceptent pas la remise en cause de leur travail, la casse du baccalauréat.
Jamais le baccalauréat n’a été bafoué à ce point ! […]