Ensemble nous disons « NON » au « Choc des savoirs »

Le ministère s’entête à vouloir mettre en place le projet conservateur et passéiste du « choc des savoirs » présenté il y a quelques mois par Gabriel Attal devenu Premier ministre. Ce projet est néfaste à l’École pour les élèves et pour les personnels. Au lieu d’en guérir les maux, il renonce à les voir et va les accroitre.

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Dessin de Colm

En application du projet de loi de finances (PLF) fondé sur une logique d’austérité budgétaire et passé sans débat et sans vote par le 49–3 à l’Assemblée nationale, il était programmé la suppression de 484 ETP (équivalent temps plein) d’enseignement pour une baisse d’effectifs attendue de 7 831 élèves, soit un postes supprimé pour 16 élèves en moins.

Rétropédalage

Forcé de constater que ces suppressions de postes d’enseignants à la rentrée 2024 ôtait toute crédibilité à son « choc des savoirs », craignant que la présentation de dotations globales insuffisantes dans les établissements ne déclenche un mouvement de protestations incontrôlable, le ministre Attal a présenté au CSA ministériel du 21 décembre un « schéma d’emploi » remanié. Dans les faits, les 484 suppressions d’emplois d’enseignants du second degré inscrites au projet de loi de finances 2024 ne sont pas annulées, mais plutôt compensées par l’apport d’emplois complémentaires à hauteur de 1 058 ETP, permettant au ministre d’afficher pour le second degré une variation positive (+ 574 ETP) des moyens d’enseignement second degré.

Ce qui n’empêche pas que 13 académies perdent des postes et que 6 ne bénéficient d’aucune création, l’expérience montrant par ailleurs que même des dotations positives au niveau académique ou départemental peuvent se traduire par des suppressions de postes dans les établissements.

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Le point d'indice - Colm

À compter du 1er janvier 2024, 5 points sont ajoutés à tous les indices majorés dans les grilles de rémunération indiciaires de la Fonction Publique, pour les titulaires comme pour les non titulaires, l’indice minimum de traitement passant pour sa part de 361 à 366. L’effet en sera visible dès la paye de janvier : le point d’indice étant valant actuellement 4,92 € mensuels, l’augmentation sera de 24,60 € bruts pour un temps complet (inférieure en cas de temps partiel ou de temps incomplet, comme c’est en particulier le plus souvent le cas pour les AESH).
Cette augmentation aura un impact sur tous les éléments indexés sur le point d’indice : part variable du SFT, indemnité de résidence, NBI, heures supplémentaires.

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Pour le SNFOLC, la propagande relayant complaisamment les annonces médiatiques du ministre Attal ne peut camoufler la réalité : dans la continuité de ses prédécesseurs, il poursuit le plan de restructuration – liquidation de l’école publique.

Il maintient les réformes Blanquer du lycée et du baccalauréat : le contrôle continu qui a supprimé la valeur nationale du diplôme et a transformé le baccalauréat en diplôme local, les pressions sur la notation des enseignants et le stress sur les élèves qui en découlent, les spécialités qui font exploser les emplois du temps, placent les disciplines en concurrence les unes avec les autres, suppriment le groupe classe.

De manière constante, les réformes dans l’Éducation nationale se sont accompagnées de la remise en cause des conditions d’instruction : moins d’heures de cours, moins de groupes, moins de dédoublements, de moins en moins d’enseignement disciplinaire, moins de postes, et toujours plus d’élèves par classe !

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La FNEC FP-FO a été reçue en bilatérale par la DGESCO au sujet du « choc des savoirs ». Cette bilatérale d’une heure s’est tenue avec des responsables de la Direction Générale de l’Enseignement Scolaire (DGESCO). L’objet était avant tout de poser nos questions.

Groupes de niveaux au collège

FO

Selon nos calculs (en particulier ceux effectués de manière très précise par nos camarades chefs d’établissement), pour qu’un tiers d’élèves de 6ème et 5ème en difficulté en mathématiques et pour qu’un quart d’élèves de 6ème et 5ème en difficulté en français puissent bénéficier d’un enseignement en demi groupe (max 15 élèves) sans détériorer les conditions d’apprentissage des autres élèves, il faudrait dégager environ 6 000 postes équivalent temps plein (ETP) supplémentaires (5 997 très exactement…)

Or, le ministère considère lui que 2 300 ETP suffisent. Ces 2 300 ETP sont dégagés avec 1 500 ETP récupérés en « volant » une heure de classe en 6ème (suppression d’une heure de technologie en 6ème qui avait été transformée en une heure de session d’approfondissement en maths et français annulée elle aussi) et 800 ETP pris sur les 1 100 ETP rétablis dans le 2nd degré (passage de – 484 ETP à + 594 ETP).

Quid de ce différentiel de 3 700 ETP ? Quelles seront les marges de manœuvres et à quel niveau seront-elles proposées pour que cela fonctionne ?

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Interrogée par les médias, voici ce qu’a déclaré la ministre de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et paralympiques Mme Oudéa-Castéra à propos de ses enfants qui étaient scolarisés à l’École publique avant de rejoindre l’école privée, plus précisément un établissement catholique qui a d’ailleurs fait l’objet d’une enquête par le ministère : « La frustration de ses parents, mon mari et moi, qui avons vu des paquet d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées. Et à un moment, on en a eu marre comme des centaines de milliers de familles qui ont fait le choix d’aller chercher une solution différente. »

Quel mépris insupportable de l’École publique et de ses personnels, que Mme Oudéa-Castéra est pourtant censée représenter !

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Le Conseil constitutionnel, dans un avis rendu le 28 décembre 2023, vient de censurer l’article du projet de loi de finances concernant les Pôles d’Appui à la Scolarité (PAS) au motif que « ces dispositions ne trouvent pas leur place dans une loi de finances ».

L’invalidation de l’article concernant les PAS, pierre angulaire de l’acte 2 de l’École inclusive, constitue un revers majeur pour le gouvernement dans sa volonté de faire des économies sur le dos des élèves les plus fragiles et des personnels.

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Il doit créer tous les postes statutaires nécessaires, rétablir toutes les heures d’enseignement disciplinaire et abandonner les réformes organisant la casse de l’École et des statuts des personnels !

Forcé d’admettre que la suppression de 2 500 postes d’enseignants à la rentrée 2024 ôtait toute crédibilité à son « choc des savoirs », et craignant sans doute qu’après une rentrée 2023 marquée par la résistance des personnels contre le pacte et leurs mobilisations pour défendre les postes et les classes, la présentation de dotations globales insuffisantes dans les établissements début 2024 ne déclenche un mouvement de protestations incontrôlable, le ministre Attal a accompli un rétropédalage en règle et présenté un « schéma d’emploi » remanié lors du CSA ministériel réuni le 21 décembre.

Aussitôt les travaux terminés, la presse nationale s’empressait de relayer la communication ministérielle : « Gabriel Attal promet plus de 2000 postes d’enseignants pour les groupes de niveau au collège » titraient Les Echos, tandis que Libération annonçait que « Finalement, le ministère de l’Éducation ne supprimera pas de postes de professeurs en 2024 », puis que Le Figaro se félicitait : « Groupes de niveau au collège : Gabriel Attal annonce des créations de postes »

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Pour le pain, pour la paix, pour la liberté !

Comment ne pas avoir en tête ce slogan, nous, militants de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière, alors que la guerre sonne toujours dans plusieurs endroits du monde, et aujourd’hui aux portes de l’Europe, son sinistre tocsin pour les populations qui la subissent.

Il était l’entête du manifeste adopté par la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) lors de son congrès fondateur, le 7 décembre 1949 à Londres, dont notre confédération Force Ouvrière était l’organisation syndicale française partie prenante.

Ce manifeste appelait les travailleurs de tous les pays à s’unir dans ses rangs.

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