Parmi les multiples groupes de travail consacrés au « chantier retraite » convoqué par le ministre Blanquer, l’un traite de la question des « égalités hommes-femmes ».

La FNEC FP-FO ne s’associera pas à un énième groupe de travail nous expliquant tout le bénéfice des contre-réformes du gouvernement. La fédération s’adresse à nouveau au ministre pour réaffirmer les revendications et en premier lieu le retrait de la réforme de retraite universelle par points et le maintien du Code des Pensions civiles et militaires.

Malgré la communication gouvernementale, rien ne permet d’affirmer dans l’état actuel du projet de loi que le régime universel sera plus favorable aux femmes que le cadre actuel du Code des Pensions.

En effet, notre régime actuel est très protecteur vis-à-vis des droits à congés parentaux et temps partiels qui sont ouverts à tous mais sont utilisés majoritairement par des femmes […].

Pour lire la suite du communiqué du 06/03/2020…

Le conseil des ministres du samedi 29 février prétendument destiné aux mesures contre le coronavirus a finalement décidé de l’application du 49–3, pour imposer une réforme rejetée par la majorité des Français et des salariés. Personne n’accepte cette nouvelle provocation qui est surtout l’aveu de faiblesse d’un gouvernement isolé et aux abois.

Quelques heures après l’annonce du 49.3 des milliers de salariés se sont rassemblés dans des manifestations spontanées dans tout le pays : à Toulouse, Lyon, Lille, Amiens, Paris, Bordeaux, le Mans, Montpellier, Besançon, Niort, Grenoble, Strasbourg, Nancy, Dijon, Caen, Rodez, Bayonne, Avignon, le Puy en Velay…

Les confédérations ont dénoncé ce coup de force et ont appelé à des rassemblements qui ont regroupé des milliers de manifestants.


Des débrayages spontanés ont eu lieu […].

Pour lire la suite du communiqué FNEC du 04/03/2020…

Le Bureau confédéral a pris connaissance de la lettre adressée par le Premier Ministre aux organisations syndicales et patronales.

En premier lieu, FO conteste l’affirmation générale que le projet de système universel de retraite par points « révèle fortement [les injustices] dans la situation actuelle ». Le Conseil d’Etat lui-même, dans son avis, rappelle que le système actuel « manifeste par son fonctionnement même la solidarité entre les générations » du fait de « l’existence en son sein de mécanismes de solidarité, en faveur notamment des personnes ayant élevé des enfants et des personnes âgées aux ressources les plus faibles ». IL ajoute d’ailleurs que « selon les données de l’étude d’impact, les inégalités de pensions sont réduites d’un tiers par rapport aux inégalités de revenus des actifs et le taux de pauvreté est passé chez les retraités de 35% en 1970 à 7,6% en 2017. »

FO réaffirme que ce sont les difficultés et les inégalités rencontrées dans l’emploi qui sont la source de difficultés et d’inégalités qui demeurent au moment de la retraite et non le système de retraite actuel. C’est pourquoi FO n’a eu et n’a de cesse d’appeler à ce que l’accent porte avant tout sur ces questions : entrée dans l’emploi des jeunes, résorption de la précarité, des bas salaires et des inégalités de salaires et de carrières, emploi des séniors, renforcement des dispositifs de solidarité existants, prévention et compensation de la pénibilité.

FO réaffirme son attachement au système actuel de retraite qui, appuyé sur les meilleures périodes de la vie active, contribue justement, comme le rappelle le Conseil d’Etat, à résorber ces difficultés et inégalités au moment de la retraite […].

Pour lire la suite du communiqué du 02/03/2020…

Nous venons d’être informés que le gouvernement entendait recourir au 49.3 ce jour pour terminer les débats à l’Assemblée Nationale sur le projet de loi sur les retraites. Cette attitude est incompréhensible et inacceptable.

La situation de crise, relative à l’épidémie de coronavirus, exige au contraire la plus grande solidarité nationale et par voie de conséquence l’apaisement, a fortiori sur un sujet aussi controversé, où le gouvernement est de plus en plus isolé.

FO en appelle en conséquence à stopper le processus parlementaire. Alors qu’après trois ans, le gouvernement n’a su ni expliquer, ni convaincre, et présente un projet aux projections lacunaires, incertain tant juridiquement que constitutionnellement, l’urgence n’est pas sur ce dossier, « composante majeure du contrat social », à l’arbitraire entraînant des conséquences pour les décennies et générations à venir.

C’est le plus mauvais signal qui pouvait être donné au monde du travail et aux salariés massivement mobilisés.

FO ne peut que dénoncer une telle attitude de la part du gouvernement. FO, sûre de ses analyses, maintient son refus de ce projet, en demande l’abandon et le retrait. Sa détermination ne faiblira pas.

Il va de soi que cette décision interroge d’autant plus sur le sens de la conférence dite de l’équilibre et du financement dont FO avait déjà dénoncé la nature et les contraintes !

Pour voir le communiqué du 2902 en PDF…

Monsieur le Ministre,

La FNEC FP-FO a bien reçu l’invitation à participer, dans le cadre du dit « chantier de la réforme des retraites », à la réunion du 2 mars concernant un projet questionnaire qui serait adressé aux enseignants sur leurs conditions de travail et de rémunération en vue d’un colloque international à l’initiative de votre ministère et de l’UNESCO fin mars.

Vous vous félicitez d’une « consultation inédite dans l’histoire ». Elle fait pourtant écho au grand débat lancé en janvier 2019 suite au mouvement des Gilets jaunes et, plus récemment, à l’enquête sur le mal être des hospitaliers, lancé par le ministre de la Santé suite à la puissante grève dans les hôpitaux.

Nous ne pouvons nous associer à cette démarche.
Sur la forme, tout d’abord. Plus rien ne peut cacher la réalité : le « chantier de la réforme des retraites », majoritairement rejeté, est un fiasco.

Le 27 février, vous lancez cette consultation, dont le résultat serait présenté fin mars. Le 29 février, le gouvernement prend la décision de recourir au 49–3 pour faire passer en force une réforme rejetée par une mobilisation historique dont les personnels de l’Education constituent l’une des forces les plus déterminées. Ce même 29 février, la révolte de l’ensemble de la population s’est déjà exprimée dans des rassemblements spontanés sur tout le territoire. Ne nous y trompons pas. La colère est immense. Dès lors, cette concertation ressemble fort à une énième tentative de désamorcer la colère des enseignants pour isoler ces derniers et gagner du temps.

S’il les personnels étaient écoutés, verrait-on une répression d’ampleur inédite et honteuse s’abattre contre ceux qui, depuis le 20 janvier, osent revendiquer l’abandon des E3C ?
Enfin, le ministère convoque les organisations syndicales pour élaborer l’équivalent d’un referendum d’entreprise type loi Travail qui n’a d’autre vocation que d’ignorer et de contourner l’intervention syndicale.
A tous points de vue, le questionnaire que vous proposez ne peut tromper personne […].

Pour lire la suite du courrier du 1er mars 2020…

La FNEC FP-FO a été reçue en audience par le DGRH le 27 février, dans le cadre des discussions sur la réforme des retraites et la « revalorisation » des enseignants. En introduction, le DGRH a indiqué que les « ateliers » avaient permis aux organisations syndicales de développer leurs positions et que ces rencontres bilatérales s’inscrivaient dans le cadre de l’étude des propositions portées par les syndicats dans le cadre de la « revalorisation ».

La délégation a donc mis en avant deux revendications, en cohérence avec les positions de la confédération FO et de la FGF-FO :

  • Le retrait de la réforme des retraites, rejetée de toutes parts et défendue par le seul gouvernement, réforme qui aurait pour conséquence une diminution drastique des pensions pour la plupart des salariés et notamment pour les personnels de l’Education Nationale. La délégation a par ailleurs insisté sur l’inquiétude qu’elle avait de voir le gouvernement utiliser le 49–3, ce qui constituerait un casus belli supplémentaire
  • L’augmentation de la valeur du point d’indice de 18%, ce qui permettrait d’ailleurs à peine de compenser ce que les personnels ont perdu depuis des années […].

Pour lire la suite du compte-rendu…

Tel est le titre de l’appel intersyndical national du 23 février avec comme signataires FO-ESR, Sud recherche ESPST-Solidaires, Sud Education, Solidaires Étudiant.e.s, Snesup-FSU, Snep-FSU, Sncs-FSU, Snasub-FSU, CGT-FERC SUP, SNTRS-CGT, CGT-INRA, L’Alternative, UNEF, ANCMSP, Facs et labos en lutte.

Le projet de loi LPPR (Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche) est un projet qui prévoit la généralisation de la recherche sur projet, une précarisation accrue de ceux qui font de la recherche, avec des CDI… de six ans (dits « de mission »), attaque les statuts des fonctionnaires travaillant dans la recherche publique (enseignants-chercheurs des universités, chercheurs des établissements publics scientifiques et techniques dont le CNRS) et programme la disparition de ces statuts.

Comme la ministre l’a elle-même annoncé dans une réponse à FO ESR, les discussions à propos de la LPPR se font « dans le cadre de la négociation sur la réforme des retraites ». En effet, les dotations budgétaires annoncées seraient prélevées sur les sommes actuellement dévolues au paiement du salaire continué des fonctionnaires.

Abandon de la LPPR, retrait de la réforme des retraites !

Face à cela, la révolte couve chez les personnels : dans de très nombreuses universités en France les collègues se sont réunis en département, laboratoires, UFR, pour prendre position pour l’abandon de la LPPR et le retrait de la réforme des retraites (plus de 650 motions à ce jour).

La FNEC FP-FO apporte son plus total soutien à l’appel à la grève reconductible à partir du 5 mars, pour l’abandon du projet LPPR et pour le retrait de la réforme des retraites, et appelle tous ses syndicats à soutenir la mobilisation des camarades dans les universités et la recherche.

Elle appelle tous les personnels à se réunir en AG dans leurs établissements, laboratoires, départements, UFR ou services pour décider de la grève jusqu’à l’abandon de la LPPR et jusqu’au retrait de la réforme des retraites et à mandater des délégués pour la coordination nationale des Facs et labos en lutte des 6 et 7 mars.

Communiqué du 25 février en version PDF…

Dans ce communiqué FNEC du 22 février :

  • Chaque jour qui passe voit le gouvernement s’isoler un peu plus
  • Un gouvernement acculé, qui ment et qui réprime
  • Ce gouvernement ne nous laisse pas le choix
  • L’enseignement supérieur et la recherche s’arrêtent à partir du 5 mars
  • Il est possible de gagner : réunissons-nous en AG partout pour décider

La réforme Macron-Philippe ne tient qu’à un fil
Pour les faire plier et obtenir satisfaction sur les autres revendications, partout réunissons-nous pour décider la grève tous ensemble, dans l’unité !

La Commission exécutive de la confédération FO, réunie le 19 février, réaffirme son opposition entière au projet de système universel de retraites porté par le gouvernement et aujourd’hui débattu à l’Assemblée nationale.

Elle constate que près de trois années de dites concertations et débats citoyens n’ont en rien fait dévier le gouvernement d’une position qui apparaît dogmatique, tant les affirmations générales, jamais démontrées ou traduites concrètement, l’ont emporté jusqu’alors.

FO ne peut que déplorer que le gouvernement ait à nouveau présenté de façon faussée les éléments de son projet devant les députés à l’ouverture des débats lundi 17 février.

Ainsi, soumettre l’obtention d’une retraite minimum à 1000 € à une carrière complète, fixée à 43 ans d’activité au SMIC, n’améliorera pas la situation de la majorité des salariés ne bénéficiant pas d’un emploi à temps plein tout au long de leur vie active ! Sans compter que les 85 % du SMIC de minimum de pension figurent déjà dans la loi depuis 2003, auraient dû être atteints dès 2008, et que ce gouvernement a, lui-même, décidé d’autorité de sous indexer les pensions de base par rapport à l’inflation en 2019 et partiellement en 2020.

FO réaffirme sa détermination à préserver le système de retraite actuel, dont le Conseil d’Etat a souligné les avancées auxquelles il a conduit et rappelé qu’il constituait une composante majeure du contrat social. C’est en ce sens que FO a déposé des revendications précises concernant l’emploi dont l’emploi des seniors, l’entrée dans l’emploi des jeunes, les bas salaires et l’égalité femmes-hommes.

Sur ces questions comme sur la pénibilité, FO constate peu ou pas d’évolutions de la part du gouvernement qui soumet systématiquement toute mesure à la non-augmentation du coût du travail, négation même de la liberté de négociation […].

Pour lire la suite de la déclaration…